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Une «enfant sauvage» sauvée par la DPJ

Elle n'avait que 12 ans lorsqu'elle a été prise en charge par la Direction de la protection de la jeunesse. Laissée à elle-même, la jeune fille était presque une enfant sauvage. Trois ans plus tard, elle a fait beaucoup de chemin.

Elle n'a pas eu une enfance comme les autres. Jusqu'à 12 ans, elle vivait loin des regards, avec sa mère et son frère dans un logement de l'est de Montréal. 

À cet âge, elle ne savait pas comment se peigner, se brosser les dents. Les éducatrices lui ont tout appris. Elle n'avait pas d'intimité.

Elle allait rarement à l'école. À 12 ans, elle était en quatrième année, alors qu'elle aurait dû être en secondaire 1.

«Je n'ai même pas compté combien de jours j'allais, quand j'étais chez moi, à l'école», dit-elle.

Il lui arrivait aussi de ne pas manger à sa faim. «Des fois, je ne déjeunais quasiment pas», raconte l'adolescente.

Il y a trois ans, quelqu'un de son entourage l'a signalée à la DPJ. C'est ainsi qu'elle s'est retrouvée au centre jeunesse, intimidée par le regard des autres adolescentes.

«J'aurais aimé apprendre tout ce que les enfants de mon âge auraient pu apprendre plus jeunes», déplore-t-elle.

Depuis, elle a fait beaucoup de chemin. Elle a participé au Défi Pierre Lavoie et est devenue autonome. 

«Elle avait un retard important au niveau de son développement. Mais vraiment, ç'a été une jeune qui s'est beaucoup investie», affirme Catherine Raymond, éducatrice au Centre jeunesse de Montréal.

 Elle vit aujourd'hui dans un foyer de groupe et si elle a accepté de nous parler, malgré la tristesse qui l'habite, c'est pour encourager les autres jeunes de la DPJ.

«Je suis comme un exemple de voir qu'on peut s'en sortir, même si on est placé», affirme-t-elle fièrement.

 Pour Noël, elle ne demande pas grand-chose: des cadres pour mettre ses photos, des cartes à jouer et peut-être un lecteur DVD portatif.

«Si je n'ai pas tout ça, au moins, je serai contente de recevoir ce que j'ai reçu, de la part d'autres familles qui ne me connaissaient, genre, peut-être pas».

Elle revoit de temps en temps son frère de 19 ans et sa mère lors de visites supervisées une fois par semaine. Elle ne veut surtout pas la juger.

«Elle a fait tout ce qu'elle a pu en tant que mère et je l'aime énormément et j'aime toute ma famille», conclut l'adolescente.

Les dons que vous ferez à la Fondation du Centre jeunesse, et qui seront distribués partout au Québec, permettront, entre autres, de payer ses cours de karaté.

Pour donner:

1 855 768-7389

www.fondationCJM

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