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Difficile de s'intégrer au Québec quand on est réfugié

Un homme d'origine syrienne qui est arrivé au Québec en 2009 raconte à quel point il est difficile de s'intégrer.

Nawar Alkasseer 36 ans, fondait beaucoup d'espoir en sa terre d'adoption, le Québec. Il est arrivé avec un diplôme d'ingénieur en main, deux maîtrises en physique et microélectronique qu'il a obtenues en France.

Il est passé du citoyen à la carrière prometteuse à l'immigrant sans papier. «Je suis parti pour faire des études supérieures. J'avais un rêve, j'ai suivi mon rêve. C'est difficile», raconte celui qui doit prendre tous les boulots qui se présentent.

Il gagne sa croûte comme chauffeur de taxi à Québec. C'est dur à avaler quand tu arrives avec ta fierté.

«Donc, j'ai cherché du travail et je n'ai pas trouvé de travail lié à mon domaine. Je fais des petites jobs à droite, à gauche», ajoute-t-il.

On lui a conseillé de retourner aux études. Il détient maintenant une attestation du collège de Limoilou comme programmeur analyste, mais les portes ne s'ouvrent toujours pas.

«J'ai postulé dans toutes les entreprises informatiques à Québec. Toujours, j'ai eu des réponses négatives. Toutes les entreprises me répondent: "Vous n'avez pas assez d'expérience en programmation. Il faut 12 ans minimum". Je trouve ça injuste»,

Les employeurs ont-ils des craintes? La méconnaissance de la culture religieuse ne facilite pas les choses.

«Même les gens ne savent pas qu'il y a des Arabes catholiques, ou des Arabes orthodoxes, ou des Arabes athées», insiste-t-il.

Ses parents, ses soeurs vivent toujours en Syrie. Sa famille qu'il n'a pas vue depuis 2006 lui manque énormément.

Même si la quête d'un emploi dans son domaine est un véritable parcours du combattant, Nawar est persévérant.

«J'aimerais bien qu'une entreprise me donne une première chance pour travailler comme programmeur ou technicien informatique. Si monsieur le maire Labeaume m'écoute, peut-être que lui, il peut m'aider à trouver un travail à Québec», conclut-il.