La vie de la petite Vanessa basculait à la fin septembre lorsque deux pitbulls sans laisse se sont jetés sur elle dès son arrivée au parc Marquise, à Brossard.
Les pitbulls l’avaient alors renversé avant d’attaquer l’une de ses mains et sa tête: l’un d’eux a même perforé le crâne de l’enfant avec ses crocs. C’est l’intervention de la mère de Vanessa qui, en se jetant sur sa fille pour la recouvrir, a sauvé la vie de l’enfant, affirme son père.
Aujourd’hui, la jeune fille de huit ans va mieux, mais conserve d’importantes séquelles de ces événements. Après un peu plus de huit heures sur la table d’opération pour traiter une fracture du crâne et une autre de la mâchoire, en plus de la longue période de convalescence qui s’en est suivie, Vanessa doit réapprendre à vivre.
Une longue cicatrice à la joue gauche lui rappelle toutefois constamment cette attaque aussi inattendue que violente qui la trouble encore aussi psychologiquement aujourd’hui, elle qui adorait les chiens.
«C’est sûr qu’elle a vécu un traumatisme. Maintenant, elle a une peur bleue des chiens au point de ne pas pouvoir sortir dehors, explique son père. Elle ne veut plus entrer dans aucun parc, si elle voit un chien cinq rues plus loin, elle vire de bord.»
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Un drame pour toute la famille
Avec Vanessa ce jour-là, sa mère et sa sœur ont elles aussi subi d'importants traumatismes. Comme l’affirme le père, toute la famille a été ébranlée par les événements et souhaite elle aussi reprendre un rythme de vie normal.
«C’est atroce pour la famille et pour Vanessa. Personne ne devrait avoir à vivre ça», raconte-t-il.
C’est pour cette raison qu’aujourd’hui la famille milite pour modifier les règlementations entourant la sécurité des villes par rapport aux chiens. Le maire de Brossard a été interpellé de même que le député provincial de la circonscription, le ministre de la Santé Gaétan Barrette.
Comme elle est en pleine croissance, Vanessa devra subir de nouvelles opérations afin de remplacer les plaques de métal utilisées pour la reconstruction de sa mâchoire. Elle conserve aussi une paralysie du côté gauche du visage et doit appliquer des gouttes dans ses yeux pour éviter la sécheresse.
Vanessa a maintenant repris l'école et a retrouvé ses amis. Même si sa vie ne sera plus jamais «normale», son quotidien reprend des allures de celui d'une fillette de huit ans.