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Uber: «Tout à fait déraisonnable», affirme le ministre Poëti

La majoration des tarifs du service Uber, qui ont atteint jusqu’à huit fois le prix habituel la veille du jour de l’An, continue de susciter des réactions.

Le ministre des Transports, Robert Poëti, n’a pas mâché ses mots pour dénoncer les pratiques du service de transport, qu’il a qualifiées de «tout à fait déraisonnables».

Un reportage faisait état il y a quelques jours d’utilisateurs ayant reçu des factures salées, notamment deux Montréalaises qui ont dû payer 317 $ pour une course le 31 décembre.

«Depuis un an, j’ai été clair sur le transport illégal, insiste le ministre. On ne légifère pas sur les coûts ni sur le type de personne qui vous conduit. On ne sait pas si elle a des antécédents criminels, on ne sait pas s’il y a des assurances dans le véhicule. C’est pour ces raisons que l’industrie du taxi est réglementée, elle ne pourrait pas décider la veille du jour de l’An d’augmenter subitement les prix.»

«À partir du moment où les gens décident de faire leur propre loi, il y a des victimes, et dans ce cas-ci, les victimes sont les citoyens», poursuit Robert Poëti, qui rappelle aussi que l’industrie du taxi est engagée dans la modernisation de ses services, par exemple en facilitant le paiement par carte de crédit.

Non au taxi illégal

Que peut faire le Ministère pour encadrer les façons de faire d’Uber?

«Les citoyens doivent refuser de prendre les taxis illégaux, estime M. Poëti. Ça commence par là.»

«La meilleure réponse des citoyens face à des gens qui veulent abuser de ceux-ci sans suivre les lois et les règlements, c’est de prendre un taxi légal», ajoute le ministre, en soulignant qu’il s’agit d’un problème international.

«Ces gens-là qui ne sont pas réglementés font ce qu’ils veulent, quand ils le veulent et au montant qu’ils veulent», ajoute-t-il, citant l’exemple d’Uber en Europe.

Interrogé sur la demande de l’industrie du taxi de suspendre les permis, le ministre Poëti répond que ce n’est pas prévu dans la loi actuelle et qu’il faudrait donc légiférer à ce sujet.

«S’ils sont si bons, si efficaces, qu’ils se légalisent, qu’ils viennent chercher un permis d’intermédiaire de taxi et qu’ils viennent sur le marché. À ce moment-là, les gens pourront faire un juste choix», conclut-il.

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