La Clinique juridique Juripop exige de la compagnie Uber qu’elle rembourse avant le 28 février tous les clients qui ont payé des sommes gonflées au jour de l’An sans quoi une demande de recours collectif sera déposée.
Selon Juripop, Uber a abusé de sa position dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier en gonflant le tarif de son service.
« C’est inacceptable et illégal. Uber doit rembourser tous les consommateurs qui ont utilisé son service cette nuit-là », a fait valoir Me Marc-Antoine Cloutier, président de Juripop.

Capture d'écran de l'application Uber
Clients floués
Une vingtaine de clients se sont manifestés jusqu’à présent pour dénoncer des factures allant de 40 $ à 700 $.
Parmi ces clients, Catherine Papillon, qui utilisait pour la première fois le service Uber la nuit du jour de l’An.
« J’assume le fait que j’ai utilisé ce service cette soirée-là, mais je pense que je me suis fait flouer et je suis le porte-étendard de ces gens-là », a-t-elle expliqué.
Mme Papillon, qui se rappelle avoir été avertie que les tarifs étaient 8,9 fois plus chers qu’à l’habitude, estime avoir été escroquée.
Elle assure que cette course aura été la première et la dernière avec le service Uber.
« À mes yeux, c’est un service illégal qui est toléré et très dommageable pour Montréal. Je n’ai pas l’intention de l’utiliser à nouveau », a-t-elle souligné.
Pas de remboursement
Malgré la grogne, Uber n’a pas l’intention de rembourser les clients qui ont utilisé son service au jour de l’An.
« Il est important de rappeler que les utilisateurs sont clairement mis au courant si le prix dynamique est en fonction, qu’ils doivent accepter la surcharge et même entrer manuellement le multiple dans l’application », a expliqué Jean-Christophe De le Rue, porte-parole d’Uber.
En moyenne dit M. De le Rue, la surcharge des courses le soir du Nouvel An « a été de seulement 2,2 fois le prix initial ».
Juripop est convaincue d’avoir gain de cause si Uber refuse de rembourser ses clients et que la cause est portée devant les tribunaux.
La clinique juridique compte démontrer en vertu du Code civil et de la Loi sur la protection du consommateur qu’il y a une disproportion entre le montant payé par le client et le service rendu par Uber.