La mort de René Angélil affecte particulièrement un résident de Trois-Rivières qui faisait partie de son cercle exclusif d’amis. Jean-Yves Descormiers, un restaurateur du secteur Cap-de-la-Madeleine voyait en René Angélil un second père. Il peut témoigner de sa générosité sans limite.
Au moins une fois par année, le grand imprésario l’invitait en compagnie de sa conjointe à jouer au golf pendant une semaine à Las Vegas ou en Floride, toutes dépenses payées: transport en jet privé, suite à l'hôtel, grands restaurants et parcours de golf aussi huppés que privés.
«Nous étions reçus comme des rois», a relaté Jean-Yves Descormiers.
«Après le golf c'était la partie de cartes. Après les cartes, nous allions souper, a-t-il ajouté. Après, nous allions voir les spectacles. Ça ne coûtait jamais, jamais rien.»
Jean-Yves Descormiers avait été introduit dans le groupe d'amis de René Angélil par Michel Bergeron, au milieu des années 90.
« Lorsque nous étions jumelés au golf il me disait: “Champion on va gagner”», se rappelle M. Descormiers.
On l'ignorait, mais René Angélil avec les Baronets a présenté son tout premier spectacle à l'hôtel Grand-Mère en 1961. Longtemps après, lors d'une joute de golf à l'invitation du premier ministre Jean Chrétien à Grand-Mère, il avait demandé à retourner voir en sa compagnie le lieu de sa première prestation.
«On est allés voir ça, se rappelle Jean Chrétien. Après, il trouvait ça bien drôle. Il a dit: “C'est ici, Jean, que j'ai fait mon premier spectacle”.»
L'ex-propriétaire de la brasserie Le Patrimoine, au centre-ville de Trois-Rivières, l'entrepreneur Denis Beaubien, était venu près, à l'époque, de faire signer un contrat de gérance avec René Angélil à deux artistes qui se produisaient dans son établissement.
Quelques mois plus tard, il avait croisé l'imprésario, qui présentait dans un centre commercial de Trois-Rivières sa jeune protégée du nom de Céline Dion. Il avait alors offert de l'épauler financièrement.
«J'ai dit: “Si tu as besoin de moi tu n'as qu'à m'appeler“, se souvient Denis Beaubien. Je voyais qu'il n'avait pas beaucoup d'argent à l'époque. J'ai dit: “Si tu as besoin de moi...“ Je trouvais que c'était un gars très, très simple.»