Trop de jeunes de la génération Y ignorent que le REER peut les aider à accéder à la propriété, selon un sondage de la Banque TD.
Plus du tiers (43 %) des membres de la génération Y sondés (613 jeunes) admettent qu'ils ne connaissent rien aux REER, 45 % ignorent que l'argent accumulé dans un REER peut servir à l'achat d'une première propriété et 88 % ne savent pas que ces fonds peuvent également servir à financer des études à temps plein (grâce au Régime d'encouragement à l'éducation permanente, REEP).
C'est donc plus de la moitié des jeunes sondés qui ignorent tout du RAP, le Régime d’accession à la propriété par le biais d'un REER.
Utiliser l’argent d’un REER pour l’achat d’une maison implique toutefois le remboursement de la somme retirée — un maximum de 25 000 $ — dans les 15 années subséquentes, à compter de deux ans après le retrait de celle-ci. À défaut, ce montant sera alors imposé à titre de revenu annuel.
Bâtir un REER dès la première occasion peut permettre non seulement de payer moins d'impôt dans l'immédiat, mais aussi d'accéder à la propriété plus rapidement. Pour les jeunes aux prises avec des dettes étudiantes et qui cotisent depuis peu, l’astuce vaut son pesant d’or.
Gabrielle Leblanc, 25 ans, souhaite acheter une première propriété avec son conjoint. Elle a confié à TVA Nouvelles : « Le RAP, je viens d’apprendre que ça existe. Ça nous enlève un fardeau, ça va nous permettre d’avoir une maison plus rapidement qu’on pensait. »
« Moi, quand j’ai gradué de l’université, ça me semblait tellement irréaliste d’avoir une maison », ajoute-t-elle. Aujourd'hui, cette perspective lui semble plus vraisemblable.
Pour les études et d'autres besoins
En ce qui a trait au REEP, il est possible de puiser jusqu'à 20 000 $ sur quatre ans, qui doivent être remboursés dans les 10 années subséquentes.
Il est aussi possible de retirer l’argent d’un REER pour financer d’autres besoins, mais dans ces cas, mieux vaut en discuter avec un professionnel, a souligné Nacim Hamane, planificateur financier, dans une note de la Banque TD publiée lundi.
Nacim Hamane reconnaît qu’il peut être difficile d’économiser quand plusieurs autres priorités financières se bousculent. « Mais savoir qu'on peut utiliser une partie de son REER pour des priorités immédiates, sans oublier ses objectifs financiers à long terme, peut inciter les gens à affecter au moins une partie de leur épargne à un REER », a souligné le planificateur financier.
Le sondage TD a été réalisé en ligne par Environics Research auprès de 2 115 personnes, dont 613 âgées de 18 à 33 ans, entre le 30 octobre et le 5 novembre 2015.