Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, ne voit pas comment sa formation politique pourrait un jour fusionner avec le Parti québécois (PQ), et ce, même s’il souhaite réunir le plus grand nombre de nationalistes sous la même bannière.
En entrevue avec Mario Dumont sur les ondes de LCN, mardi, M. Legault a soutenu qu’il était plus probable de voir des souverainistes délaisser le PQ pour gagner les rangs de la CAQ.
«Je ne pense pas [qu’une fusion] soit imaginable, a-t-il déclaré. Ce qui est imaginable, c’est que des députés puis des gens du PQ viennent à la CAQ et fassent le même constat que moi: [...] on ne réussira pas, dans un avenir prévisible, à convaincre une majorité de Québécois de voter pour la souveraineté du Québec.»
François Legault a rappelé que les députés de la CAQ Benoit Charette et Donald Martel, deux anciens péquistes, ainsi que Mario Laframboise, un ex-bloquiste, étaient arrivés à la même conclusion, tout comme l’ancien rédacteur de discours de Gilles Duceppe et de Pauline Marois, Stéphane Gobeil, qui a récemment joint son équipe.
Selon le chef du deuxième groupe d’opposition, «il y en a plusieurs, au Parti québécois, qui sont en réflexion» et qui pourraient se laisser séduire par son nouveau nationalisme ancré dans la fédération canadienne. Il estime que son option est un juste milieu entre «le rêve imaginaire» que propose le PQ avec la souveraineté, et le «monopole» exercé par le Parti libéral, qui ne «défend pas notre identité» et qui «n’a pas de plan ambitieux en économie».
«Il y en a déjà qui ont fait ce pas-là. Là, il faut, un moment donné, essayer de dire: “Bien, écoutez là, est-ce que vous voulez garder votre rêve imaginaire pour les 25 prochaines années, puis pendant ce temps-là, le Québec recule? Ou si vous voulez vraiment offrir dès 2018 une alternative pour battre les libéraux qui, dans le fond, ne font rien pour le Québec?”», a demandé M. Legault.