Des centaines de personnes se sont présentées à la basilique Notre-Dame, jeudi, pour défiler devant la dépouille de René Angélil, exposée en chapelle ardente de 14h à 21h.
Peu avant le début de la chapelle ardente, jusqu’à 600 personnes faisaient la file devant la basilique, dont certains qui étaient venus de très loin et qui ont bravé le froid pour rendre un dernier hommage à l’imprésario et mari de Céline Dion, décédé le 14 janvier à l’âge de 73 ans.
Si beaucoup viennent des environs de Montréal, d’autres ont fait un long chemin pour ne pas manquer l’événement. Karry Chee, habite à Vancouver. Elle est venue à Montréal seulement pour rendre un dernier hommage à un homme qu’elle admire énormément, son idole.
«Soit que je venais ici, ou j’allais à Las Vegas pour l’événement qu’ils organisent pour lui. J’ai décidé de venir ici, car c’est plus intime. Je trouve qu’on se sent plus privilégié», explique la jeune femme qui a acheté son billet d’avion lundi.
Elle est fan depuis 20 ans, elle a vu Céline Dion en concert plus de 15 fois. Elle croit fermement que Céline ne vient pas sans René, et vice versa. «Je n’y crois même pas encore. Mes émotions sont engourdies depuis que j’ai su qu’il était décédé. Je pense que je vais pleurer quand je vais le voir. Je connais leur histoire d’amour, c’est un couple tellement beau et puissant», ajoute-t-elle.
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Sébastien St-Jean/AGENCE QMIAmbiance à l'heure du dîner devant la Basilique Notre-Dame à Montréal, en attendant l'ouverture des portes pour la chapelle ardente de René Angélilé
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Sébastien St-Jean/AGENCE QMIAmbiance à l'heure du dîner devant la Basilique Notre-Dame à Montréal, en attendant l'ouverture des portes pour la chapelle ardente de René Angélil.
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Sébastien St-Jean/AGENCE QMIAmbiance à l'heure du dîner devant la Basilique Notre-Dame à Montréal, en attendant l'ouverture des portes pour la chapelle ardente de René Angélil.
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Sébastien St-Jean/AGENCE QMIAmbiance à l'heure du dîner devant la Basilique Notre-Dame à Montréal, en attendant l'ouverture des portes pour la chapelle ardente de René Angélil.
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Pour son amie Brooklyn Foyler, l’événement est encore plus important. «J’ai appris le français à cause de Céline. Pour comprendre son univers et toutes ces chansons», dit celle qui vient de Vancouver, mais qui habite Montréal depuis 2 ans. Elle était venue visiter l’endroit où Céline avait grandi, et elle y a finalement trouvé l’amour.
«Pour moi, René est la personne qui a tout donné à Céline. Il lui a donné tous les outils pour qu’elle devienne ce qu’elle est. Je n’aurais jamais connu le Québec ni appris le français sans eux», conclut-elle.«Je l’ai vu grandir»
Certains ont fait quelques heures de route, parce qu’ils viennent du petit village où Céline et ses frères et sœurs ont été élevés. «J’ai grandi avec la famille Dion à Charlemagne. Je les connais depuis ma tendre enfance. J’ai dû quitter, mais j’ai toujours aimé cette famille-là. Je n’ai jamais rencontré René, mais j’ai vu Céline grandir, on la regardait chanter au bord de l’eau à Charlemagne. Je trouve ça important d’être ici dans cette grande épreuve», souligne Linda Jobin.
Arrivée à 4h30 parce qu’elle n’arrivait pas à dormir, elle ne voulait rien manquer. «C’est tellement important pour moi. Pour enlever le stress, il faut s’y prendre tôt. On ne peut pas les voir l’un sans l’autre. C’est comme le jour et la nuit», soutient Diane Labrecque.
«Moi je suis là pour René. Je l’admire depuis toujours, je l’ai toujours suivi. C’était le plus beau des Baronets, j’avais un gros «kick» sur lui. Il n’a jamais été gêné de dire qu’il était d’ici. Je vais avoir beaucoup d’émotions quand je vais le voir, je ne pense pas être capable de lui parler», affirme Linda Simoneau.Vers 10 h 30, une quinzaine de personnes se sont mises en file devant la basilique Notre-Dame, histoire de pouvoir dire quelques mots à Céline Dion.
Le premier dans la file s’est promené autour de la basilique dès 6 h, espérant apercevoir Céline Dion. «Je sais que ça peut paraître un peu intense, mais Céline et René ont changé ma vie», a dit Benoît Gendron, qui a vu l’artiste en spectacle plus de 190 fois.
«Si ce n’était pas de René Angélil, je n’aurais pas eu la même vie. Je n’aurais pas connu Céline. Je prenais mes vacances selon ses spectacles. Elle m’a permis de voyager. J’ai un grand respect pour Céline et René, et ce qu’ils ont accompli ensemble», a-t-il indiqué.
Une rencontre grâce à René Angélil
Il avait entrevu René Angélil à plusieurs reprises lors de ses multiples voyages pour voir les spectacles de l’artiste internationale, mais par respect, il ne s’était jamais présenté. À New York, un jour, il a osé lui parler pour lui raconter son histoire, et toute l’admiration qu’il a, depuis toujours, pour Céline Dion.
«J’avais toujours rêvé d’avoir une belle photo avec Céline. Il m’a vraiment écouté. Il m’avait dit de lui écrire à une adresse courriel, et j’ai pu la rencontrer dans un spectacle à Las Vegas. J’ai eu 10 minutes avec elle, c’était un moment particulier. Il écoutait vraiment les gens, René», a-t-il mentionné.
La diva a changé sa vie. Habitant dans une toute petite ville, il n’entrevoyait pas un avenir très prometteur. Quand il a découvert Céline Dion à Michel Jasmin, il a eu un «déclic». Depuis, quand il lui arrive un événement positif ou négatif, il met une chanson de Céline Dion. Ainsi, la diva l’accompagne dans son quotidien, mais marque aussi les moments importants de sa vie.
«Je veux lui dire de continuer»
Céline Dion doit être présente entre 14h et 14h30 à la basilique Notre-Dame pour recevoir les messages de sympathie des gens. Les premiers pourraient donc avoir la chance de la voir, et peut-être même de lui dire quelques mots, comme M. Gendron.
C’est avec l’espoir de lui parler que Florise a combattu le froid durant de longues heures. «J’aimerais dire à Céline de ne pas lâcher. De remonter sur scène, et que son mari sera toujours là. Je suis sûr qu’il sera toujours derrière elle. C’est un homme de grand cœur et généreux, qui a ouvert la porte à plusieurs. C’est malheureux, il est parti trop tôt», a-t-elle dit.
«Je veux lui souhaiter bon courage, on veut qu’elle continue», a ajouté pour sa part Diane Pilon.