René Angélil a eu un impact sur le parcours professionnel de plusieurs artistes et de gens du milieu des affaires. Il aura aussi laissé une marque indélébile sur leur vie personnelle et la vision de leur métier.
C’est du moins ce qu’ont affirmé d’importantes personnalités du monde des arts, du spectacle ou du «show-business» jeudi midi, quelques minutes avant de rendre un dernier hommage au grand homme lors d’une cérémonie privée juste avant que les portes aient été ouvertes au public.
«Quand il m’a annoncé qu’Aldo allait devenir le gérant de Céline, au début je pensais que ça allait être pour quelques mois ou deux ans. Mais quand j’ai su que c’était pour toujours, j’ai aussi su que le combat de René allait prendre fin éventuellement», affirme Julie Snyder.
«Quand les jumeaux sont nés. Il m’a appelé pour me décrire l’accouchement. Il en avait deux, il était fier et excité. Il m’a dit combien ils pesaient, combien ils mesuraient. C’est un homme de statistiques, même pour ses enfants», se rappelle l’animatrice et productrice.
«Il y a un ‘’avant René’’, et un ‘’après René’’. Il nous faisait sentir presque aussi grand que lui. J’ai un combat a finir avec lui que je ne finirai jamais : le hamburger de chez Dic Ann’s. Je ne les aimais pas, mais pour lui c’était les meilleurs», rigole Sophie Chiasson, mais à la fois émue.
Sonia Benezra est allée offrir ses condoléances à Céline. «C’était émouvant et à l’image de l’homme grandiose, mais très clame et très doux, comme sa voix et le regard dans ses yeux», dit-elle.
Elle se rappelle des années où personne n’aurait pu savoir que Céline allait être une des plus grandes chanteuses au monde. «J’ai été très choyée, parce que j’ai eu la chance de voyager autour de la planète avec eux. J’étais en studio avec eux. Mais Dieu te préserve si tu ne mangeais pas la nourriture que René nous commandait. C’est une chose qui m’a fait beaucoup de peine à la fin, de savoir qu’il ne pouvait plus manger», mentionne-t-elle.
«René m’a fait membre de son club golf quand j’ai déménagé à Montréal. On a joué une dizaine de fois ensemble, et on se valait. Avec René par contre, sans gageure, tu restes chez toi», se souvient Jean Lapointe.
«J’ai eu la chance qu’il soit venu à «L’école des fans», une émission qu’il regardait de Las Vegas. Il était aussi préparé, et avait une aussi grande délicatesse que s’il était allé faire David Letterman. Il avait un souci du détail. Il aimait beaucoup rire. Il aimait l’intelligence et la lumière dans les yeux des gens. C’est quelqu’un qu’on aimait fait sourire. On se sentait porteur de quelque chose. Il a décomplexé le Québec. Il m’a appris qu’on pouvait rêver grand. Les gens aujourd’hui ont le réflexe de croire qu’ils sont aussi bons que tout le monde, et de ne pas penser que c’est nécessairement de la chance», souligne Charles Lafortune.
«C’était sa grande discrétion et sa grande délicatesse à l’égard de toutes les personnes qu’il rencontrait. On avait l’impression qu’on avait tout à coup une petite minute particulière avec lui, et une intimité se créait», se souvient Sophie Prégent.