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Les derniers adieux de Céline à l'homme de sa vie

Les funérailles nationales de René Angélil, célébrées vendredi à la basilique Notre-Dame de Montréal, ont été à la fois touchantes et empreintes d’émotions, à l’image du mari et imprésario de Céline Dion.

La cérémonie présidée par Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal, a souligné les origines syrienne et libanaise de René Angélil, né dans le quartier Villeray, à Montréal, le 16 janvier 1942.

Le lieu de culte emblématique du Vieux-Montréal était rempli à pleine capacité et de nombreux curieux ont pu suivre le déroulement à la télévision, sur internet et à l’extérieur, grâce à un écran géant donnant sur la place d’Armes.

Digne et forte dans l’épreuve, à l’image de ce qu’elle avait démontré la veille lors de l’exposition de la dépouille de René Angélil en chapelle ardente, Céline Dion a fait son entrée en tenant par la main ses deux jeunes jumeaux, Nelson et Eddy, suivie par René-Charles, son fils aîné, qui avait à son bras Thérèse Dion, la mère de la diva québécoise.

Alors qu’ils procédaient avec recueillement dans l’église, on entendait la première de quatre chansons devant marquer les funérailles, soit Trois heures vingt, qui est tirée de l’album Mélanie, datant de 1984. La chanson est l’œuvre d’Eddy Marnay, le premier parolier de Céline Dion, ainsi que de Patrick Lemaître. On peut y entendre Céline chanter: «Tout ira bien tu le sais; Puisqu'à la fin; Où tu vas; Je vais».

Dès que Céline Dion a pris place au banc qui lui était désigné avec ses enfants, Mgr Lépine est venu lui offrir ses condoléances, avant d'asperger le cercueil de René Angélil avec de l’eau bénite.

Dans son message d’ouverture, Mgr Lépine a rappelé que le couple Dion-Angélil s’est marié dans cette même enceinte, 21 ans plus tôt, le 17 décembre 1994. Il a aussi souligné que Thérèse Dion vit un double deuil, puisque son fils Daniel est mort deux jours après René Angélil, lui aussi emporté par le cancer.

Parmi les témoignages, deux fils de René Angélil se sont succédé à l’avant. Patrick Angélil, qui est issu du premier mariage de René Angélil avec Denise Duquette, a livré un message émouvant, suivi par René-Charles, le fils de Céline et de René Angélil, qui célébrera son 15e anniversaire de naissance la semaine prochaine.

Patrick Angélil a souligné que son père ne ratait jamais une occasion de dire à ses enfants qu’il les aimait. «C’est exceptionnel d’avoir eu un père qui nous disait ces mots précieux», a-t-il souligné. «Il était doux, généreux et charismatique», a-t-il ajouté, en précisant que René Angélil, «un grand farceur, avait en lui un côté loufoque» et «il ne reculait jamais devant rien pour nous faire rire».

De son côté, René-Charles a mentionné qu’il n’avait pas eu assez de temps avec son paternel. «Quinze ans, ce n’est pas assez long pour qu’un fils apprenne à connaître son père». Il a poursuivi: «Je te promets papa que nous allons tous vivre selon tes standards».

Ces messages orientés sur la famille et la complicité ont précédé la chanson All The Way, le duo virtuel de Céline Dion et de Frank Sinatra, qui a également ému les invités. On sait que René Angélil affectionnait particulièrement le grand crooner américain. L’un des couplets va comme suit: «Qui sait où la route nous mènera; Seul un fou pourrait le dire; Mais si tu me laisses t’aimer; C’est certain que je vais t’aimer, entièrement, entièrement».

L'amour existe encore

La troisième pièce inoubliable de cette cérémonie est peut-être celle qui illustre le mieux la durabilité d’une relation, même après la mort de l’un des deux amoureux: L’amour existe encore, de Luc Plamondon, celui qui a en quelque sorte pris la relève d’Eddy Marnay à la fin des années 1980, marquant une nouvelle étape dans la carrière de Céline Dion.

Dans L’amour existe encore, Céline chante: «Quand je m'endors contre ton corps; Alors je n'ai plus de doute; L'amour existe encore; Toutes mes années de déroute; Toutes, je les donnerai toutes; Pour m'ancrer à ton port».

On a alors vu Thérèse Dion se pencher vers sa fille Céline pour la réconforter.

Enfin, la chanson Pour que tu m’aimes encore, écrite et composée par Jean-Jacques Goldman, a joué dans la basilique Notre-Dame au moment de la sortie du cercueil de René Angélil, porté entre autres, dans l'église, par Patrick, Jean-Pierre et René-Charles Angélil, ses fils, ainsi que par son frère André. Les gens ont spontanément applaudi et Céline Dion a pu récupérer les alliances du couple, qui avaient été déposées sur le cercueil.

À l'extérieur, Céline Dion a embrassé le cercueil de son mari et salué la foule, respectueuse et quasi silencieuse.

René Angélil est décédé le 14 janvier dernier à l’âge de 73 ans. Il souffrait d’un deuxième cancer de la gorge.

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