Malgré l’opposition de Montréal au projet d’oléoduc de TransCanada, le premier ministre Justin Trudeau ne tentera pas de convaincre la métropole de changer d’avis.
Mardi matin, à la suite d’une rencontre à l’hôtel de ville avec le maire de Montréal, M. Trudeau est demeuré prudent dans ses propos.
«Mon rôle, c’est de mettre en place un processus clair par lequel TransCanada, ou toute autre compagnie pourra démontrer que leur projet est dans l’intérêt public», a-t-il déclaré.
M. Trudeau n’a pas mentionné s’il pourrait donner son aval au projet de pipeline de TransCanada, d’autant plus qu’il n’a pas l’approbation des 82 maires de la région de Montréal.
Il a plutôt insisté sur l’importance qu’un projet comme celui de TransCanada soit respectueux de l’environnement, favorise l’économie et obtienne l’appui de la population.
«Ce n’est pas au gouvernement fédéral de décider à l’avance des projets. On a eu depuis 10 ans un gouvernement qui a été cheerleader de ces projets plutôt que d’être un arbitre responsable», a-t-il souligné
Un non définitif de Montréal?
Le maire Coderre, qui a qualifié cette semaine TransCanada d’«entreprise arrogante» s’est défendu de manquer de respect vis-à-vis du reste du pays.
«Ce n’est pas parce qu’on pose des questions et qu’on demande à des gens de faire leur devoir qu’on manque de respect», a-t-il fait valoir.
La semaine dernière, M. Coderre, qui est aussi président de la Communauté métropolitaine de Montréal, s’est prononcé contre le projet Énergie Est.
Selon lui, il est important que TransCanada trouve un équilibre entre le développement économique et les risques associés à l’oléoduc.
«Si on a un rôle à jouer dans ce projet, il y a des gens qui ont des devoirs à faire», a-t-il indiqué.