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Manifestation des chauffeurs de taxi devant Revenu Québec

Une centaine de propriétaires et chauffeurs de taxi de Québec, excédés par la concurrence que lui livre le service de transport de personnes UberX, perturbaient la circulation automobile, jeudi avant-midi, aux abords des bureaux de Revenu Québec, à Québec.

Les chauffeurs bloquent tous les accès permettant aux fonctionnaires de garer leur véhicule dans les stationnements intérieurs de l'édifice. Les travailleurs doivent donc se stationner dans des rues des quartiers autour de l'édifice. Les chauffeurs laissent les fonctionnaires se rendre au boulot quand ils arrivent à pied. La manifestation devrait s'étirer jusqu'à 11 h.

Un peu avant 7 h, les premiers taxis commençaient à se rassembler dans le secteur de l’édifice gouvernemental de la rue Marly, où le mouvement de protestation doit se poursuivre une «partie de la journée». Des auto-patrouilles de la police de Québec sont sur place pour assurer la surveillance du secteur.

«Il ne s’agit pas de tout bloquer en même temps; les chauffeurs ne veulent pas écœurer le monde, ils veulent que le gouvernement sévisse contre UberX», a indiqué par voie de communiqué, jeudi matin, le porte-parole du mouvement La révolte des taxis contre l’injustice, Hicham Berouel.

Cette action des chauffeurs de taxi de Québec visant à mettre de la pression sur le gouvernement pour encadrer les activités d’UberX dans la capitale et ailleurs risque d’être la première d’une série, a prévenu M. Berouel.

Ce n’est qu’un début

«Il s’agit du premier de plusieurs gestes d’éclat que le mouvement de protestation entend poser, a déclaré par écrit le porte-parole. Les taxis ne vont s’arrêter que lorsque les services d’UberX seront suspendus définitivement. Si le gouvernement n’écoute pas leur détresse, les chauffeurs intensifieront leurs moyens de pression.»

Selon les chauffeurs de taxi, le choix de viser l’édifice de Revenu Québec jeudi «n’est pas un hasard»: le ministère «symbolise les contradictions du gouvernement dans le dossier UberX» en matière de justice fiscale.

«L’ARQ collecte les honnêtes travailleurs et dit qu’elle lutte contre l’évasion fiscale, qu’elle vise l’équité, mais elle ferme les yeux sur une multinationale milliardaire qui utilise la technologie pour favoriser le travail au noir; où est l’équité?», a souligné M. Berouel.

La manifestation de jeudi survient alors que plusieurs voix, dont celle du maire de Québec Régis Labeaume et du ministre des Transports Robert Poëti, ont imploré les chauffeurs de taxi de ne pas prendre en otage la population pour faire valoir leurs revendications.

De leur côté, les chauffeurs de Québec rappellent qu’ils s’appauvrissent depuis l’arrivée d’Uber X, tout comme ceux des autres régions de la province. Devant leurs demandes répétées qui n’ont pas trouvé écho, disent-ils, ils n’ont d’autre choix que de procéder à ce type de manifestation.

Recours collectif

Par ailleurs, rappelons qu’un recours collectif contre Uber et Québec sera intenté par le syndicat des 4000 chauffeurs et propriétaires de taxis et limousines du Québec.

Le Regroupement des travailleurs autonomes Métallos (RTAM-Métallos) a annoncé mercredi son intention, qui ferait partie d’un «plan d’actions musclées contre le transport illégal».

- Avec la collaboration de l’Agence QMI

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