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Le pétrole fait chuter Wall Street et Toronto

Wall Street a fortement baissé mardi, oubliant des résultats d'entreprises meilleurs que prévu comme ceux d'Alphabet (Google) pour suivre la rechute des cours pétroliers : le Dow Jones a perdu 1,8 % et le Nasdaq 2,24 %.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a cédé 295,64 points à 16 153,54 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 103,42 points à 4 516,95 points.

Le S&P 500, un indice élargi très suivi par les investisseurs, a reculé de 36,35 points, soit 1,87 %, à 1 903,03 points.

La Bourse de Toronto était aussi plombée par le cours du pétrole. Après avoir ouvert en baisse, l'indice s'affichait à 12 442,26 points à la clôture, en recul de 1,83 % ou 232,1 points.

Le dollar canadien, au contraire, a pris un peu de valeur, à 71,30 cents US, une hausse de 0,39 cent ou 0,54 %.

Le pétrole a encore nettement baissé mardi à New York. Le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en mars a perdu 1,74 $ à 29,88 $ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), retombant en clôture sous le seuil des 30 $ pour la première fois depuis le 21 janvier.

«Tout se résume au pétrole»

«Aucun doute: aujourd'hui, tout se résume au pétrole», a jugé Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial. «C'est simplement cette corrélation entre le pétrole et la Bourse, qui suit chaque mouvement de hausse ou de baisse des cours.»

Wall Street avait tout de même résisté lundi à une rechute des prix de l'or noir, mais elle n'a pu faire de même face à une nouvelle baisse mardi du marché pétrolier.

«Le marché se concentre sur les risques que représentent la faiblesse du pétrole pour l'économie mondiale», a précisé M. Cardillo.

La déprime persistante des cours, qui sont récemment tombés au plus bas depuis 2003 face aux inquiétudes sur l'économie chinoise et au manque d'espoir d'une résorption de l'offre, provoque notamment des craintes sur le secteur financier.

«Même si la baisse du pétrole est une bonne chose pour les consommateurs, c'est très défavorable aux producteurs et à leurs résultats au sein du S&P 500», a souligné Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management.

En l'état actuel des choses, «l'affaiblissement des cours du pétrole signifie tout simplement un affaiblissement de l'économie», a conclu à ce sujet M. Cardillo.

Dans ce contexte, les investisseurs n'ont pas trouvé beaucoup de réconfort dans les résultats pourtant excellents d'un géant de la cote, Alphabet, qui a remplacé le groupe informatique Apple (-2,02 % à 94,48 $) comme première capitalisation boursière mondiale.

La maison mère de Google a fait état de résultats meilleurs que prévu, prouvant que la solidité du cœur de métier du géant d'internet compense largement les pertes liées à ses paris futuristes, mais elle n'a finalement enregistré qu'une hausse modérée de 1,32 % à 780,91 $ après avoir nettement ralenti en cours de séance.

Le marché obligataire américain montait fortement. Le rendement des bons du Trésor à dix ans baissait à 1,862 % contre 1,949 % lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,671 % contre 2,765 % précédemment.

 

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