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Le pétrole ouvre en baisse à New York

Les cours du pétrole ont ouvert en baisse mardi à New York, les investisseurs restant sceptiques sur les chances d'assister à une réduction de l'offre face à une demande inquiétante à la veille des chiffres hebdomadaires sur les stocks de brut aux États-Unis.

Vers 9h15, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en mars perdait 1,54 dollar US à 30,08 dollars US sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au lendemain d'une chute prononcée.

«Le secteur manufacturier des deux plus grands pays consommateurs de pétrole (la Chine et les États-Unis, ndlr) est en récession, ce qui ranime les peurs sur la demande à venir», tandis que du côté de l'offre la perspective d'une réunion entre pays producteurs s'amenuise, notaient les experts de Commerzbank.

La semaine dernière, les cours avaient nettement progressé à la suite de spéculations sur la possibilité d'un accord entre la Russie et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour imposer une baisse de la production qui permettrait de réduire les excédents d'offre, mais le marché a depuis déchanté.

Mais les analystes de Commerzbank précisaient mardi que, selon des délégués de l'Opep, rien n'avait encore été décidé concernant la tenue d'une éventuelle réunion extraordinaire ce mois-ci.

«Le journal saoudien al-Hayat, propriété de l'État, rapporte en citant des sources au sein du cartel que l'Arabie saoudite veut d'abord savoir quelle quantité de pétrole l'Iran va apporter sur le marché après la levée des sanctions (occidentales). Cela sera clair dans deux mois au plus tôt. Des pourparlers ce mois-ci, comme indiqué la semaine dernière, sont ainsi devenus peu probables», soulignaient les analystes de Commerzbank.

 «L'affrontement visible des intérêts des différents membres du cartel couplé avec un dollar qui s'apprécie ont aggravé les malheurs du pétrole, entravant par conséquent toute possibilité de reprise des prix», soutenait pour sa part Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

Cependant Carl Larry, chez Frost & Sullivan, voulait croire à l'existence d'un seuil de résistance à 30 dollars US.

«Il n'est pas étonnant de voir les prix du pétrole en baisse parce que je suppose que nous allons voir une nouvelle augmentation des stocks» de brut aux États-Unis mercredi, a-t-il noté, d'autant que les raffineries sont en saison de maintenance.

Pour autant, «cette zone à 30 dollars US le baril a l'air d'un plancher», faisait valoir M. Larry, estimant qu'il y avait suffisamment de soutien du côté de l'économie pour empêcher les prix de s'effondrer, et se stabiliser plutôt autour de 34 dollars le baril.

«La demande aux États-Unis n'est pas mauvaise, le chômage en Europe n'est pas trop mauvais», a déclaré M. Larry. «L'économie mondiale n'est pas formidable mais elle n'est pas mauvaise, (...) et une fois que les gens s'en rendront compte les prix ne vont pas rester longtemps orientés à la baisse».

À l'appui de son optimisme, il a cité les premiers chiffres de ventes automobiles aux États-Unis pour janvier, avec notamment une hausse de 7% des immatriculations de Fiat Chrysler.

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