L’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE), qui représente plus des deux tiers des CPE de la province, maintient la pression sur le gouvernement du Québec en dépit d’une entente sur les modalités de financement intervenues avec une plus petite organisation rassemblant des CPE.
Quelque 200 membres de l’AQCPE (responsables syndicaux, éducatrices, parents et enfants) ont manifesté, jeudi matin, devant l’Assemblée nationale pour rappeler que les nouvelles compressions de 120 millions $ exigées par le gouvernement de Philippe Couillard ne passaient tout simplement pas.
Selon le président-directeur général de l’AQCPE, Louis Sénécal, les compressions de 400 millions $ imposées aux CPE depuis 2006 tenaient la route dans un contexte d’austérité, mais ce n’est plus le cas alors que le gouvernement Couillard se targue d’avoir atteint l’équilibre budgétaire.
Son organisation «ne se sent pas isolée du tout» parce qu’elle représente la majorité des CPE au Québec.
«On se bat pour la sauvegarde du réseau. Jusqu’à maintenant, les coupes ont eu un effet catastrophique et immédiat sur nos conditions de travail, et ça ne peut qu’empirer», a déploré Louise Labrie, de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN.
Le nombre d’heures de travail a diminué chez les cuisiniers, les concierges, dans les services aux enfants aux besoins particuliers, etc., et «ça n’ira pas en augmentant si on maintient les coupes».