Le nouveau ministre de la Famille, Sébastien Proulx, devra faire face à un nouveau mouvement de contestation au cours des prochaines semaines.
Les déléguées des 3200 éducatrices en milieu familial affiliées à la CSN ont adopté jeudi un mouvement de mobilisation pour «freiner les nombreux reculs» par le gouvernement Couillard dans les services de garde éducatifs subventionnés.
Elles entendent dénoncer les conséquences néfastes qu’ont eues les augmentations des tarifs de garderie. Selon les responsables en service de garde (RSG) en milieu familial, les hausses de contributions, qui peuvent atteindre 3300 $ par enfant, ont incité des parents à délaisser leurs services pour se tourner vers des garderies familiales non subventionnées et non régies.
«Pour nous, c'est un signe que notre secteur vit un début de crise majeure qui va jusqu'à menacer l'existence même des responsables en service de garde. Dans plusieurs cas, des RSG aux prises avec une baisse dramatique de leurs revenus ont dû fermer leur service et se transformer en garderie familiale commerciale non subventionnée», a déploré Mme Longchamps.
Le plan de mobilisation adopté jeudi par les déléguées des RSG prévoit des rassemblements dans une dizaine de villes du Québec, dimanche prochain.
La contestation des éducatrices en milieu familial survient alors que l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) accentue la pression pour inciter le gouvernement à renoncer aux coupes de 120 millions $ dans le réseau des garderies.
Environ 200 parents et employés de CPE ont d’ailleurs manifesté, jeudi matin, devant l’Assemblée nationale, afin de dénoncer le nouvel effort budgétaire demandé au réseau des garderies.
