Au lendemain des propos de la ministre Lucie Charlebois qui a laissé entendre que le Centre jeunesse de Laval pourrait être infiltré par un réseau visant à recruter des adolescentes, le Service de police de Laval (SPVL) se dit certain du contraire.
«Il n'y a clairement pas un réseau qui a infiltré le Centre jeunesse de Laval. [...] Je pense qu'on va loin quand on affirme ça», a affirmé le directeur du SPVL, Pierre Brochet, dans une entrevue à TVA Nouvelles visant visiblement à rassurer la population.
M. Brochet a plutôt évoqué le fait que des individus agissants seuls s'adonnent à la traite de personne.
Quant aux informations voulant que le métro de Laval favorise le recrutement d'adolescentes, le chef de la police est formel: si une telle pratique existe bel et bien, son service y mettra fin.
«J'ai donné l'ordre qu'on fasse une vigie quotidienne sur ce qui se passe au métro. Je pense que les citoyens ont le droit de prendre le métro de façon sécuritaire et les citoyens n'ont pas à se soucier si leur fille va se faire solliciter à un métro pour faire de la prostitution. On va prendre les moyens pour que ça ne se fasse pas.»
Le directeur du SPVL a aussi manifesté le désir que les centres jeunesse assurent un meilleur contrôle de leurs accès.
«Il faut contrôler les entrées et les sorties, sinon ça n'a plus de sens», a dit M. Brochet.
Médias sociaux
Les propos de Lucie Charlebois ont aussi été corrigés par le ministre de la Sécurité publique, ce matin. Martin Coiteux est venu contredire la ministre de la Protection de la jeunesse en expliquant que sa collègue avait mal choisi ses mots.
«Ce qu'elle a voulu dire, ce n'est pas qu'il y a un réseau à l'intérieur. C'est qu'il y a la possibilité, de l'extérieur par le biais des médias sociaux, qu'il y ait du recrutement qui se fasse. On n'a pas, aujourd'hui, une évidence qu'il y aurait un réseau à l'intérieur; qu'il y aurait eu infiltration», a-t-il lancé.