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Une spirale infernale sans issue pour les jeunes filles

L'univers des gangs de rue cache une sombre réalité. Le témoignage de Karine jette un éclairage sur l’engrenage duquel les jeunes filles recrutées peinent à sortir.

Elle craint encore les représailles, même si elle n'a plus aucun contact avec celui qui l’a entraîné dans cette spirale infernale, un proxénète qui a gâché, dit-elle, dix ans de sa vie.

«J'ai commencé à faire des fugues quand je l'ai connu, confie-t-elle. Je viens d'une famille normale, très aisée, mes parents étaient présents, mais je cherchais l'attention.»

Si elle avance qu’elle ignorait qu’elle venait de mettre les pieds dans le cercle des gangs de rues, elle s’en est rapidement rendu compte. «Ils parlaient de “gun”, de prostitution», se souvient-elle.

Karine n'a pas a eu à se prostituer, mais a été utilisée pour faire du recrutement, indirectement, en mettant en confiance les jeunes filles ciblées.

Une fois la confiance établie, les filles commençaient par réaliser des massages érotiques, avant d'être forcées à en faire plus.

Karine a failli y laisser sa peau et aujourd’hui, elle s'en sort à coups de thérapies. Ses proches l'ont toujours supportée et elle livre ce message aux parents d'adolescentes en difficulté : «Ne les laisser jamais tomber».

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