À la suite des nombreuses fugues d’adolescentes qui seraient liées aux gangs de rue et à la prostitution juvénile, le Cosmodôme de Laval a créé une exposition interactive visant à sensibiliser les jeunes aux comportements de contrôles amoureux.
Le parcours interactif, créé sous forme de labyrinthe, expose, à travers différentes mises en scène, les signes qui mènent à la violence conjugale.
Le but des organisateurs est d’aider les adolescents à reconnaître les premiers signes d’une relation malsaine, comme celles que vivent plusieurs fugueuses qui tombent amoureuses de leur proxénète.
«Elle l'aime, elle se sent coupable. On commence à voir des conséquences au niveau physique», commente l’intervenante jeunesse, Joanie Miller.
Devant un décor rappelant celui d’une école secondaire, Mme Miller, présente le casier d’un garçon fictif qui exerce un contrôle dérangeant sur sa petite amie.
«Ce qu'on peut remarquer, c'est qu'il essaie d'isoler la victime de plus en plus», explique-t-elle.
À la fin du labyrinthe, le garçon, accusé, se retrouve virtuellement au tribunal.
«C'est la première fois que je sens vraiment que ça a un impact», commente Joanie Miller.
L'expérience multimédia permet aux jeunes de réaliser qu'ils sont parfois victimes de violence sans même le savoir. Au total, 1000 jeunes de Laval vont traverser ce le labyrinthe d'ici la fin de la semaine.
«On a eu de jeunes filles qui ont pu nommer qu'elles-mêmes ont été victimes de violence conjugale. On a de jeunes garçons qui ont pu dire qu'ils ont déjà eu des comportements de contrôle et tout», fait savoir Mme Miller.
Rapport sur l'exploitation sexuelle tabletté
Cet après-midi, le Parti québécois (PQ) a tenu un point de presse dénonçant que les recommandations pour lutter contre la prostitution juvénile contenues dans un rapport commandé par le PQ et livré en 2014, sous le gouvernement libéral de Philippe Couillard, n’aient jamais été mises en application.
«Le gouvernement a perdu deux ans! Combien de jeunes filles ont été échappées aux mains des gangs de rue et des proxénètes parce que le gouvernement a, pendant deux ans, refusé les moyens demandés par le service de police?», a lancé le porte-parole péquiste en matière de services sociaux et de prévention, Jean-François Lisée.
Le PQ reproche également aux libéraux d'avoir coupé 20 millions de dollars par année dans le budget des centres jeunesse ainsi que d'avoir coupé dans le Plan d'intervention québécois sur les gangs de rue.