Alain Bellemare, président et chef de la direction de Bombardier, était l’invité du TVA Nouvelles de 18 h mercredi. Faits saillants de l'entrevue avec l’animateur Pierre Bruneau.
Question : Il y a peu, on se demandait si l’avenir de Bombardier était assuré. Aujourd’hui, vous avez révélé qu’Air Canada a signé une lettre d’intention portant sur une commande ferme de 45 appareils CS300. Quelle est la situation de Bombardier, désormais ?
«Air Canada comme client dans la CSeries, c’est un vote de confiance pour l’appareil et pour Bombardier. (...) On a fait beaucoup de travail en 2015 pour stabiliser l’entreprise, on a levé au-delà de 5,5 milliards $ de liquidités. (...) On est en discussion avec d’autres transporteurs aériens et ces discussions vont bon train.»
Q. : Il y avait une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle, aujourd’hui : Bombardier a annoncé un important contrat, mais mettra 7 000 personnes à pied. Pourquoi ?
«C’est dû à trois facteurs principaux. Le premier, c’est une réduction de volume de nos activés. Par exemple, pour nos avions d’affaires, il y a des marchés comme la Russie, la Chine, le Moyen-Orient, où il y a moins d’activité. Nous avons des projets, pour nos trains, qui s’achèvent. La deuxième raison, c’est que nos activités de développement commencent à diminuer. C’est normal ; on investissait massivement en recherche et développement ces dernières années, mais avec la certification de la CSeries, le CS100 l’année dernière et le CS300, ça va diminuer. Et la dernière raison, c’est une amélioration nécessaire de la productivité.»
Q. : Pourquoi n’avez-vous pas encore obtenu de l’aide du gouvernement fédéral pour la CSeries ?
«Nos discussions avec Ottawa progressent bien. La collaboration est excellente présentement. On est confiant que, éventuellement, le gouvernement du Canada va voir la valeur du programme et va investir avec nous dans la CSeries.»