Le premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, a tenté de mettre sur un même pied d’égalité une éventuelle subvention fédérale de plus de 1 milliard $ pour aider Bombardier et un appui au déploiement de l’oléoduc Énergie Est.
M. Wall, qui ne décolère pas depuis le refus des maires de la Communauté urbaine de Montréal de faire passer l’oléoduc Énergie Est sur leur territoire, a mis le gouvernement fédéral au défi d’aider le secteur énergétique canadien au même titre qu’il le ferait avec le secteur aéronautique québécois.
Sur son profil Facebook, jeudi matin, le premier ministre de la Saskatchewan a écrit : «Si le gouvernement fédéral songe à une subvention de 1 milliard $ pour répondre aux 2 830 emplois canadiens perdus à Bombardier, qu’en est-il des dizaines de milliers d’emplois perdus dans le secteur énergétique canadien, d’écrire le premier ministre. Nous pourrions peut-être débuter avec Énergie Est...»
En fin de journée, le député péquiste Bernard Drainville a répliqué sur Twitter : «Allez au diable, Brad Wall !»
100 000 emplois perdus
Selon l’Association canadienne des entrepreneurs en forage pétrolier, 100 000 travailleurs du secteur pétrolier ont perdu leur emploi depuis la chute des prix du pétrole.
L’Association a même annoncé le lancement d’une campagne de sensibilisation sur l’industrie pétrolière qui débutera le 25 février, sous le thème : «Oil Respect».
Elle souhaite aussi que les gouvernements décrètent la journée du 13 février 2017 comme étant le jour de la sensibilisation au pétrole et au gaz. Cette date soulignera le 70e anniversaire du puits Leduc 1 en Alberta, considéré comme le jour ou l’économie albertaine a changé à jamais.
Même si le Québec s’oppose à l’oléoduc Énergie Est, qui doit permettre de transporter le pétrole de l’Alberta et de la Saskatchewan vers un terminal maritime au Nouveau-Brunswick pour exportation, c’est au gouvernement fédéral à qui revient la décision.