/news/politics

Ottawa rétablit les soins de santé pour tous les réfugiés

 - Agence QMI

Tous les réfugiés et demandeurs d’asile auront à nouveau accès à un programme de soins de santé gratuit, aboli par les conservateurs en 2012, a annoncé jeudi le gouvernement Trudeau.

Le Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI), qui offre des soins semblables à ceux couverts par l’assurance maladie du Québec, sera rétabli le 1er avril prochain.

«Cette réforme garantira que tous les réfugiés et demandeurs d’asile puissent bénéficier de services en fonction de leurs besoins en matière de santé», a affirmé le ministre de l’Immigration, John McCallum, flanqué de la ministre de la Santé, Jane Philpott.

L’abolition du programme fédéral en 2012 avait soulevé un tollé au Canada. En 2014, la Cour fédérale avait jugé que la réduction par Ottawa de la couverture des soins violait la Charte des droits et libertés.

Le gouvernement de Stephen Harper avait aussitôt lancé des procédures d’appel, que le gouvernement Trudeau a abandonné lorsqu’il a pris le pouvoir l'automne dernier.

M. McCallum a aussi annoncé que dès avril 2017, les réfugiés sélectionnés en attente de leur départ pour le Canada auront aussi droit à certains soins, comme des vaccins.

En tout, Ottawa compte dépenser environ 12,5 millions $ d’ici deux ans pour offrir cette gamme de soins de santé aux réfugiés et aux demandeurs d’asile.

Selon le ministre McCallum, le rétablissement du programme fédéral entraînera des économies, car ces dépenses n’incomberont plus aux provinces. Il précise que le budget du gouvernement fédéral comprend déjà une enveloppe de 51 millions $ pour ce programme.

«Il nous reste encore de la marge, a souligné M. McCallum. Ces changements amélioreront la santé des réfugiés et réduiront le coût relié aux soins de santé pour les provinces.»

Les réfugiés ont normalement accès au programme durant environ un an, jusqu’à ce qu’ils obtiennent une carte d’assurance maladie émise par la province.

Selon la ministre de la Santé, Jane Philpott, les conservateurs avaient mis en place en 2012 un système d’une complexité abusive qui effrayait les médecins.

«Certains d’entre eux ont simplement choisi d’arrêter d’offrir leur service, a affirmé la ministre. D’autres – et ils sont encore plus nombreux – nous ont dit qu’ils allaient offrir les soins sans être rémunérés (pour éviter la bureaucratie).»

Dans la même catégorie

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.