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Legault et Péladeau vont rencontrer le PDG de Bombardier

Pierre Karl Péladeau et François Legault, qui continuent de tirer à boulets rouges sur Philippe Couillard et Air Canada, ont accepté de rencontrer la direction de Bombardier pour discuter de la CSeries.

Selon les deux partis d’opposition, l’entreprise aurait elle-même proposé la tenue d’une rencontre.

Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, se rendra vendredi, à Montréal, pour rencontrer vers 11 h le président et chef de la direction de Bombardier, Alain Bellemarre.

On ignorait, jeudi après-midi, quand le chef de l’opposition officielle en fera autant. «La rencontre va avoir lieu éventuellement, prochainement. La date n’a pas encore été fixée», a indiqué l’attaché de presse de M. Péladeau, Bruno-Pierre Cyr.

La porte-parole de Bombardier, Isabelle Rondeau, s’est abstenue de commenter.

Couillard sur la défensive

En chambre, jeudi, Pierre Karl Péladeau a demandé une fois de plus que l’entente conclue entre le gouvernement, Air Canada et Bombardier soit rendue publique.

«Sinon, malheureusement, nous allons être obligés de conclure qu’il s’agit d’ententes secrètes», a déploré M. Péladeau, pendant la période des questions.

La Coalition avenir Québec, de son côté, a demandé formellement au commissaire au lobbyisme de faire enquête après que Philippe Couillard eut admis avoir discuté avec le PDG d’Air Canada pour l’encourager à acheter des avions de la CSeries.

La CAQ suspecte le premier ministre du Québec d’être celui qui, en coulisse, a amorcé les discussions qui ont mené à l’entente conclue entre le gouvernement, Air Canada et Bombardier.

«Tout ce que j'ai souhaité, dans une conversation avec le président d'Air Canada, c'est qu'il commande des [CSeries] pour l'intérêt supérieur du Québec, et ça, je suis très fier de le dire. Si je ne l'avais pas fait [...] j'aurais failli à mes responsabilités», a raconté le premier ministre.

Il se défend toutefois d’avoir négocié quoi que ce soit. «Je n'ai pas parlé, jamais, de la transaction avec Air Canada, avec Bombardier, a assuré M. Couillard. [...] Ce n'est pas moi qui ai négocié l'entente, je n'ai rien à voir là-dedans. [...] Ce sont des gens d'affaires qui ont négocié ensemble pour le bénéfice, d'abord et avant tout, du secteur aéronautique.»

Rien au registre

Il n’en fallait pas moins pour que la CAQ réclame au commissaire au lobbyisme de faire enquête, puisque le registre ne contient aucun mandat de lobbying entre Air Canada et le gouvernement au sujet de l’entente avec Bombardier pour l’achat d’avions de la CSeries. En revanche, tout semble en règle du côté de Bombardier.

Le porte-parole du premier ministre, Harold Fortin, a précisé que l’appel de courtoisie logé par le premier ministre à l’endroit du PDG d’Air Canada aurait eu lieu «vers la fin des discussions» entre Bombardier et le transporteur.

Lors de cet appel d’environ trois minutes, M. Couillard aurait essentiellement insisté sur l’importance du secteur aéronautique du Québec.

Comme il s’agit de l’initiative de M. Couillard, cela exclurait toute allégation de lobbyisme illégal, estime-t-on au cabinet du premier ministre.

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