Une cinquantaine de personnes ont manifesté vendredi devant le bureau du premier ministre du Québec, à Montréal, clamant «la nécessité de réinvestir en éducation».
Cette manifestation de quelques dizaines d’enseignants syndiqués s’inscrit dans le cadre de la Semaine d’actions pour un meilleur partage de la richesse, lancée par la Coalition Main rouge, qui s’oppose à la privatisation et la tarification des services publics.
Les manifestants estiment que l’éducation doit être une priorité nationale.
«La richesse ne se calcule pas qu'en termes financiers: une population scolarisée constitue en elle-même une richesse pour l'ensemble de la société qui en bénéficie», estiment les syndiqués.
«Un réinvestissement en éducation doit aussi se faire dans une perspective qui tient compte du fait que c'est dès la petite enfance, notamment dans les CPE, que cela commence et que cela se poursuit jusqu'à l'enseignement supérieur», a dit Caroline Senneville, la présidente de la FNEEQ-CSN dont font partie les manifestants.
Selon les militants, les compressions budgétaires occasionnent une hausse des frais afférents pour les étudiantes et les étudiants des cégeps, la réduction d’heures d’ouverture dans les bibliothèques, la suppression des services d'infirmerie ainsi que l’amenuisement de l’offre de cours réduite. Ils affirment que «le résultat des mesures imposées par le gouvernement libéral est inquiétant pour l'ensemble du réseau de l'éducation».