Les journalistes de TVA Nouvelles Maxime Landry et Félix Séguin ont effectué une série de reportages, dans le cadre de l’émission «J.E.», à Molenbeek, que le monde appelle désormais «la banlieue du jihad».
Molenbeek-Saint-Jean, dans les radars des médias du monde entier depuis les attentats de Paris, est l’une des 19 communes de Bruxelles, en Belgique.
Un canal sépare Bruxelles de Molenbeek: une frontière physique, mais aussi sociale et symbolique pour les Belges. D’un côté, les touristes et le luxe, et de l’autre, une population de 95 000 personnes, constituée à 40 % d’immigrants d’origine marocaine et majoritairement musulmane.
La jeunesse molenbeekoise, qui se croit destinée à un sombre avenir, voit l’appel du jihad comme une solution. L’État islamique leur offre une maison, un travail, de l’argent, mais surtout, un but dans la vie.
C’est le cas des jihadistes tristement célèbres Abdelhamid Abaaoud, Amedy Coulibaly, Brahim Abdeslam, Salah Abdeslam, Ayoub El Khazzani, derrière les attentats qui ont marqué la France des derniers mois.
Des 130 Belges revenus de combattre en Syrie et en Irak pour l’État islamique, 84 habitent à Molenbeek, dans une zone de moins de 6 km2, grande comme le quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal.
À quelques pas du bureau de la mairesse de Molenbeek, Salah Abdeslam, le cerveau supposé des attentats de Paris, préparait son coup.
En Europe, la Belgique est une véritable manufacture à jihadistes. Ce petit pays de 11 millions d’habitants produit le plus de combattants de l’Islam par habitant: 494 ont été identifiés jusqu’à maintenant.
«Nous mettons tout en œuvre pour éviter un attentat à Bruxelles», a affirmé le ministre de l’Intérieur belge en entrevue avec les journalistes de TVA Nouvelles.