Dans le cadre d’une émission spéciale à LCN, plusieurs intervenants ont échangé sur l’islamisme radical et comparé la situation du Québec à celle du quartier de Molenbeek en Belgique : «la banlieue de la terreur», explorée en détail dans un reportage de J.E.
Est-ce que la situation en Belgique pourrait se reproduire ici?
«Oui, ça pourrait arriver au Québec», a d’entrée de jeu déclaré David Morin, professeur de l’Université de Sherbrooke et membre de l’Observatoire sur la radicalisation et l’extrémisme violent.
«Le Québec est toutefois dans une situation différente de l’Europe [...] il ne faut pas instaurer un climat de peur», a-t-il tenu à préciser. Selon l'universitaire, la Belgique est le pays où on retrouve le plus grand nombre de combattants étrangers jihadistes violents par rapport de la population du pays.
Charkaoui: «Martineau, radicalisateur en chef»
La table ronde a d’ailleurs donné lieu à quelques discussions enflammées entre Adil Charkaoui, porte-parole du Collectif Québécois contre l’islamophobie, et Richard Martineau, chroniqueur au Journal de Montréal, sur ce qui pousse les jeunes à se radicaliser et aller combattre à l’étranger.
«M. Martineau fait partie du problème», a avoué Charkaoui, «S’il y avait une échelle de radicalisation au Québec, monsieur Martineau serait le radicalisateur en chef».
D’après chroniqueur, le problème, c’est plutôt Charkaoui lui-même. «S’il y a bien quelqu’un qui fait du tort à la communauté musulmane, c’est vous», a déclaré Richard Martineau.
Selon lui, il faut aussi apprendre «à nommer le mal», c'est-à-dire «les musulmans radicaux».