Après avoir été boudé en 2010, le Canada est prêt à reprendre sa place au Conseil de sécurité des Nations Unies, a plaidé Justin Trudeau mercredi à New York.
«Le Canada travaillera activement pour obtenir un siège au Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2021-2022, a affirmé M. Trudeau au siège des Nations Unies, accompagné de plusieurs ministres.
«Notre dernier mandat s’est conclu en 2000. Avec notre engagement renouvelé pour la paix et la sécurité internationales, le moment est propice à notre retour», a-t-il ajouté.
Plus tard en journée, le premier ministre a profité de son tête-à-tête avec le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, pour réaffirmer l’intention du Canada de «cimenter» sa relation avec l’ONU.
L’Irlande et la Norvège espèrent aussi remporter un des deux sièges disponibles. L’élection aura lieu à l’automne 2020, ce qui signifie que Justin Trudeau devra remporter le scrutin fédéral de 2019 s’il souhaite personnellement défendre la candidature canadienne.
Le premier ministre a profité de son allocution pour servir quelques arguments pour le Canada.
«Nous avons démontré que notre respect de la diversité, notre engagement envers l’inclusion et notre foi inébranlable envers les droits de la personne font partie de notre identité», a dit le premier ministre.
Le Conseil de sécurité est composé de cinq membres permanents pourvus d’un droit de veto (Chine, États-Unis, France- Royaume-Uni, Russie). Les membres non permanents, au nombre de dix, ont un mandat de deux ans.
En 2010, le gouvernement de Stephen Harper avait échoué dans sa tentative d'obtenir un siège temporaire au Conseil de sécurité, concédant la victoire au Portugal.
C’était la première fois depuis 1948 que le Canada perdait un vote pour obtenir une place sur ce prestigieux organe de l’ONU, dont la responsabilité principale est le maintien de la paix et de la sécurité internationale.
Le premier ministre a aussi profité de l’occasion pour confirmer son intention d’accroître la participation canadienne aux opérations de maintien de la paix.
Il n’a toutefois pas précisé à quel endroit sur le globe il compte agir en priorité.
«Nous n’avons rien à annoncer pour l’instant, a-t-il dit, soulignant que le Canada a «énormément à offrir», comme des militaires ou des policiers francophones.