Dans le confort de son foyer, un Molenbeekois a été aux premières loges de l’arrestation du suspect-clé dans les attentats de Paris, Salah Abdeslam, vendredi après-midi, en banlieue de Bruxelles.
Le son d’un premier coup de feu a surpris Mohamed Bouamar, résident de la commune bruxelloise. «On pensait que c’était pas très grave, puis on a entendu un 2e coup de feu», a raconté le Belge en entrevue à 100 % Nouvelles, sur les ondes de LCN.
Les policiers ont rapidement demandé au citoyen de rester à l’intérieur et ne pas descendre dans les rues.
Le témoin, Mohamed Bouamar, a confié en entrevue avoir aperçu «deux personnes enveloppées dans un drap blanc». Les autorités confirment plutôt qu’un seul individu a perdu la vie durant l’intervention policière.
Le Molenbeekois ne pouvait pas dire s’il avait aperçu «l’homme le plus recherché du monde» de sa fenêtre, à deux portes du drame.
Surnommé «l'ennemi public numéro un» dès le surlendemain des attentats qui ont fait 130 morts, Salah Abdeslam a été blessé à la jambe dans l'opération de police, selon des sources policières. Deux autres suspects ont été arrêtés, a confirmé le premier ministre belge.
«Une personne normale»
Abdeslam a été arrêté rue des Quatre Vents à Molenbeek, commune populaire devenue célèbre après les attaques du 13 novembre à Paris.
Pour Mohamed Bouamar, citoyen de la commune bruxelloise, Salah Abdeslam était «une personne normale».
Après les attentats de Paris, le témoin a raconté en entrevue avec TVA Nouvelles ne plus avoir eu de nouvelles d’Abdeslam. «Pour nous, il n’existait plus», a ajouté le résident de Molenbeek.
«Ça nous fait du bien. C’était une personne assez dangereuse», a conclu M. Bouamar qui s’est dit heureux du dénouement de l’intervention policière menée en banlieue de Bruxelles.