Au lendemain des attentats de Bruxelles qui ont fait 31 morts, Justin Trudeau refuse de dire que le Canada est en guerre contre les islamistes radicaux.
«Une guerre est quelque chose qui peut être gagné par un côté ou l'autre, et il n'y a pas aucune façon pour l’État islamique de vraiment gagner la bataille contre l’Occident, a affirmé le premier ministre sur les ondes de la station locale de CBC à Ottawa, mercredi. Ils veulent nous déstabiliser, ils veulent semer la peur.»
Les propos de M. Trudeau tranchent avec ceux du premier ministre français Manuel Valls, qui a répété que son pays est bel et bien en état de guerre.
«Nous sommes en guerre, nous subissons depuis plusieurs mois en Europe des actes de guerre. Face à cette guerre, il faut une mobilisation de tous les instants», a-t-il martelé mercredi devant les médias français.
Le ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion dit respecter M. Valls pour le choix de ses mots. Mais M. Dion rappelle que l’expression utilisée par le premier ministre français «suppose des armées avec des uniformes qui respectent le droit de la guerre».
«On a des groupes terroristes qui ne respectent rien, insiste-t-il. Mais nous, on utilise une autre expression parce que c’est leur donner trop de mérite (aux terroristes) que de prétendre que ce sont des armées régulières.»
Rappelons que la Ville de Montréal a augmenté le nombre de policiers présents dans le métro et à l’aéroport en réaction aux attentats meurtriers survenus en Belgique mardi, qui ont aussi fait plus de 200 blessés
Le gouvernement fédéral a annoncé qu’aucun Canadien n’a été tué ni blessé dans les attaques.