Les partis de droite au pouvoir en Islande, ébranlés par le scandale des «Panama Papers» qui ont poussé le premier ministre à la démission, ont désigné mercredi un nouveau chef de gouvernement et annoncé des législatives anticipées au cours de l'automne.
Aux termes de l'accord scellé mercredi soir, entre le Parti du progrès et le Parti de l'indépendance, le ministre de l'Agriculture Sigurdur Ingi Johannsson remplace le premier ministre Sigmundur David Gunnlaugsson.
«Nous allons continuer à travailler ensemble. Nous espérons évidemment que cela apportera de la stabilité politique», a déclaré M. Johannsson au Parlement où s'étaient réunies les deux formations de la coalition aux affaires depuis 2013.
«Nous prévoyons d'organiser des élections cet automne», soit six mois environ avant la fin de l'actuelle législature qui courait normalement jusqu'au printemps 2017, a-t-il précisé.
Dans une position devenue intenable, M. Gunnlaugsson, qui conserve jusqu'à nouvel ordre la présidence du Parti du progrès, s'était mis en retrait de ses fonctions mardi.
Selon le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), à l'origine des révélations fracassantes sur des placements réalisés par des dirigeants, des sportifs et des hommes d'affaires dans des paradis fiscaux, M. Gunnlaugsson a pris le contrôle en 2007, avec sa future épouse, une riche héritière, d'une société basée dans les îles Vierges britanniques.
Il a cédé fin 2009 sa participation de 50% dans le capital de cette société à son épouse pour un dollar symbolique, mais omis d'en faire état dans sa déclaration de patrimoine lorsqu'il a été élu député pour la première fois en avril de la même année.