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Toronto veut légaliser Uber

À l’instar d’Ottawa, la Ville de Toronto pourrait légaliser le service Uber sur son territoire dans le cadre d’une proposition de refonte de sa politique encadrant l’industrie du taxi, dont les règles pourraient être considérablement assouplies, selon ce qu’a rapporté le Toronto Star.

Se basant sur un rapport dévoilé jeudi, le quotidien a précisé que la Ville-Reine pourrait créer une catégorie distincte de permis pour les entreprises privées spécialisées dans le transport de personnes, dont Uber.

La plus grande ville au pays profiterait de l’adoption d’une nouvelle réglementation pour assouplir les règles, une situation accueillie d’un mauvais œil par les chauffeurs de taxi. Ces derniers prédisent que l’introduction d’une autre catégorie de permis signerait l’arrêt de mort de l’industrie du taxi.

Les nouveaux acteurs, qui devraient se soumettre à plusieurs critères de sélection avant de pouvoir opérer en toute légalité, devraient notamment se munir d’une assurance de 2 millions $ prévenant les collisions et tout risque pour les passagers. Ils auraient de plus à souscrire à une assurance responsabilité de 5 millions $. Enfin, ils devraient fournir la preuve qu’ils ont avisé leur compagnie d’assurance qu’ils se servent de leur véhicule pour transporter des particuliers.

En citant des passages du rapport, le Toronto Star écrit que le cadre de cette nouvelle réglementation répond à «la demande du public pour des options en matière de transport réglementé».

La refonte permettrait par ailleurs «une flexibilité opérationnelle et apporterait aux joueurs de l’industrie une chance égale de fournir des services de qualité dans un marché compétitif», écrit-on dans le document préparé par le service municipal des permis et des normes.

Cette piste est venue donner des munitions aux services d’Uber, alors qu’une nouvelle politique se fait attendre à Québec pour régir cette industrie.

«Plutôt que de céder à l'intimidation et au lobby de l'industrie du taxi, la ville de Toronto a aujourd'hui rejoint Ottawa et a décidé de prioriser l'innovation et les besoins de sa population en encadrant les services de covoiturage urbain. Nous espérons que le gouvernement du Québec fera preuve du même leadership», a déclaré Jean-Nicolas Guillemette, directeur général de Uber Québec.

Changements nécessaires

Le maire John Tory parle de son côté d’une modernisation nécessaire dans le contexte où de nouveaux joueurs sont actifs sur le terrain. C’est toutefois le conseil municipal qui aura le dernier mot, lors d’un vote à venir.

«Toronto à l’occasion de faire primer les intérêts de ses résidents, et de créer un environnement réglementaire qui protège les chauffeurs et permet aux compagnies de se concurrencer équitablement», a dit le maire Tory.

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