Après avoir dû essuyer des critiques de toutes parts depuis sa nouvelle demande d'aide de 1 milliard $ US au gouvernement fédéral, Bombardier passe en mode contre-attaque.
C'est par le biais d'une lettre ouverte au quotidien The Globe and Mail que le vice-président stratégie d'entreprise chez Bombardier, Sylvain Lévesque, tente de renverser la vapeur et affirme que l'avionneur québécois a été un partenaire solide au fil des ans.
D'entrée de jeu, ce dernier se dit en faveur des discussions si on s'en tient uniquement aux faits. Il concède que Bombardier a déjà bénéficié d'investissements publics à la suite des acquisitions de Canadair à Montréal et de Havilland à Toronto, pour une somme de 586 millions $. Mais ces injections ont aussi aidé au développement de nouveaux avions comme les jets régionaux CRJ, le Global Express et le turbopropulsé Q400.
Selon M. Lévesque, la réussite de ces programmes a permis à Bombardier de retourner 733 millions $ en remboursements aux gouvernements, soit 125 % de l'investissement initial.
De plus, la firme estime qu'en combinant les paiements de taxes, d'impôts et de dividendes, ce sont plus de 16 milliards $ qui sont entrés dans les coffres des gouvernements depuis 1986.
Faisant ensuite référence à l'aide attendue d'Ottawa pour le développement de la CSeries, le cadre de Bombardier dit s'attendre à un profil de remboursement similaire dès que l'avion entrera en service d'ici la fin de l'année.
Et pour clore son message, Sylvain Lévesque fait aussi valoir que 93 % du chiffre d'affaires consolidé de Bombardier provient de l'étranger et permet de créer des emplois ainsi que de financer des programmes gouvernementaux.
La chaîne Argent de TVA a tenté d'obtenir les commentaires de l'auteur de cette lettre, mais Bombardier a refusé notre demande d'entrevue.