Un comité public de suivi a été lancé mardi par sept personnalités publiques, afin de surveiller la mise en œuvre des recommandations de la commission Charbonneau.
Ce comité qui se veut non partisan et indépendant est composé d’experts en questions de corruption et de gouvernance. Chapeauté par la Ligue d’action civique, il veillera à ce que chacune des 60 recommandations de Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction (CEIC) soit appliquée.
Au sein du comité de suivi, on retrouve Luc Bégin, professeur à l'Université Laval et directeur de l'Institut d'éthique appliquée; Peter Dent, partenaire chez Deloitte, président de Transparency International Canada; Gilles Ouimet, ancien bâtonnier du Québec et ancien député du PLQ; Denis Saint-Martin, professeur à l'Université de Montréal, Paul Saint-Pierre Plamondon, avocat, essayiste et chroniqueur; Peter Trent, maire de Westmount et Martine Valois, avocate et professeure à l’Université de Montréal.
«Le gouvernement a fait une sortie récemment pour dire qu’il y a 10 à 15 recommandations appliquées ou en voie de l’être. Je pense que si on n’est pas capable de donner un chiffre exact, ce n’est pas très bon signe. [...] On veut éviter à tout prix que le rapport soit mis sur une tablette et que les indices commencent à apparaître», a déclaré Pierre-Olivier Brodeur, un ancien membre de l’équipe de recherche de la commission. Craignant que ces recommandations ne tombent dans l’oubli, M. Brodeur et cinq de ses collègues qui ont tous participé à la rédaction du rapport final ont donc pris l’initiative de créer ce comité.
Parmi les idées proposées par la CEIC, on retrouve notamment la formation d’une Autorité des marchés publics, l’adoption d’une loi permettant aux citoyens de poursuivre les fraudeurs au nom de l’État et la possibilité d’imposer une limite sur la durée des mandats des maires.