Bombardier a rejeté une proposition d’aide financière du gouvernement du Canada, que les deux parties n’arrivant pas à s’entendre sur les questions de gouvernance et d’autres sujets, avance l’agence Bloomberg vendredi.
Selon des sources familières avec les pourparlers, Ottawa cherche à conclure une meilleure entente que celle qui a été conclue avec le gouvernement Couillard pour soutenir le développement du programme de la CSeries. Les pourparlers se poursuivent, mais il est peu probable qu’une entente soit conclue avant l’assemblée annuelle de l’avionneur, prévue pour le 29 avril.
Un porte-parole du ministre de l’Innovation Navdeep Bains, qui pilote le dossier de Bombardier, n’a pas voulu commenter l’offre du gouvernement. «Les discussions se poursuivent», a affirmé Philipp Proulx.
Bloomberg affirme que des discussions se sont déroulées cette semaine. Le gouvernement a présenté une proposition initiale, mais les deux parties ne se sont pas entendues. Le gouvernement cherche à obtenir des concessions non précisées de la part de Bombardier, et dans la négative, il serait prêt à laisser tomber.
Selon les sources, la gouvernance de la compagnie et sa structure d’actions à deux catégories sont parmi les points en litige. Cette structure fait en sorte que la famille fondatrice, les Beaudoin-Bombardier, est capable de contrôler la compagnie avec ses actions multivotantes tout en détenant une part minoritaire des actions de catégorie B.
Ottawa ne veut pas du même type d’entente que le gouvernement Couillard. Sa proposition est plus complexe, mais un responsable d’Ottawa parle tout de même d’un investissement.
Rappelons que le gouvernement du Québec a annoncé l'automne dernier un investissement d'un milliard $ US pour aider Bombardier à poursuivre le développement de son appareil CSeries. Dans le cadre de cet investissement, les deux partenaires deviennent associés d’une société en commandite responsable de la conception, de la fabrication et de la commercialisation du programme aéronautique.