Le gouvernement britannique a lancé une vaste consultation sur les effets de la pornographie chez les jeunes, qui seraient de plus en plus nombreux à pratiquer la sodomie, rapporte le journal «The Independent».
Dans le document de consultation, qui fait 44 pages, des scènes de relations sexuelles anales sont présentes dans 56 % des films pornographiques. La banalisation de cet acte amènerait «de plus en plus de jeunes à essayer la sodomie, malgré des recherches qui suggèrent que cette activité n'est pas souvent vue comme agréable par les jeunes femmes», peut-on lire dans le document gouvernemental.
Les relations sexuelles anales sont demeurées criminelles au Royaume-Uni jusqu'en 1967.
Un sondage réalisé en mai 2015 montre qu'environ 1,4 million de jeunes Britanniques de moins de 18 ans, soit environ 20 % de ceux ayant accès à internet, admettent consommer de la pornographie en ligne.
Ceux-ci semblent aussi, en partie, faire la différence entre le monde réel et la pornographie. Pas moins de 78 % des femmes (et 61 % des hommes) interrogés ont affirmé que les vidéos pornographiques encouragent la société à voir les femmes comme des objets sexuels.
Une étude relayée dans le document indique aussi que les adolescents qui visionnent de la pornographie violente sont six fois plus susceptibles d'être eux-mêmes violents lors de rapports sexuels.
Au terme de sa consultation, le gouvernement britannique décidera s'il y a lieu d'adopter des mesures afin de restreindre l'accès à la pornographie en ligne aux mineurs.