Environ un enfant du Québec sur quatre est «vulnérable dans au moins un domaine de son développement», révèle des données compilées par l’Observatoire des tout-petits, qui a souligné son lancement lundi avec un premier dossier thématique sur le développement des enfants à la maternelle.
Le portrait change en fonction de la région et du milieu de vie. Ainsi, près de 30 % des enfants de l’Outaouais, de Montréal et de Laval sont «vulnérables» par rapport à environ 23 % dans les régions de la Capitale-Nationale, de Lanaudière, et du Centre-du-Québec.
L’écart est encore plus marqué lorsqu’on compare les enfants issus de milieux défavorisés (environ 33 %) et ceux de quartiers plus riches (25 %).
La directrice de l’Observatoire, Fannie Dagenais, souligne que ces révélations sont «préoccupantes» compte tenu du fait que «le développement au cours des premières années de vie d'un enfant influence sa capacité à apprendre et sa réussite à l’école».
«Un effet domino peut même être ressenti à l'âge adulte, puisque la recherche démontre que la réussite scolaire au primaire prédit à son tour le niveau d'études atteint à l'âge de 22 ans», a-t-elle ajouté.
L’Observatoire, créé par la Fondation Lucie et André Chagnon, vise à fournir un maximum de données «les plus rigoureuses» aux différents intervenants du milieu.
« Il est impératif que la situation des enfants âgés de 0 à 5 ans soit bien documentée et suscite un dialogue au sein de la société. Je crois que ce nouveau projet aidera les acteurs de la petite enfance et les décideurs à agir tôt et ensemble pour faire des choix judicieux et durables en matière de développement et de bien-être des tout-petits», a dit Claude Chagnon, le président de la Fondation Lucie et André Chagnon.