Depuis le début de l'année scolaire, 52 réfugiés syriens ont été accueillis dans six écoles de la Commission scolaire de la région de Sherbrooke. À l'école LaRocque, 15 nouveaux arrivants sont passés à travers un processus rigoureux pour s'intégrer dans le système d'éducation québécois.
Annie Brochu, intervenante scolaire interculturelle, au Service des ressources éducatives, explique que lorsqu’un enfant arrive, il n’y a pas que les connaissances académiques à évaluer. L'environnement qu'il a connu et ce que lui et sa famille ont traversé importent aussi.
Pour tenir compte de ces facteurs, une analyse multidimensionnelle a été mise en place, un modèle qui permet de mettre les bouchées doubles; d’autant que pour certains, la scolarité a été retardée ou même inexistante. Et il leur faut apprendre la langue française.
En classe d'accueil, le premier mandat est aussi de les rassurer et de leur permettre de s'acclimater.
«Quelques mois, et pour d'autres ça va prendre un an», a expliqué Katia Arbour, enseignante en classe d'accueil, à l'école LaRocque. Elle précise qu’il faut également enseigné les comportements sociaux à adopter comme prendre un rang.
«J'ai 17 élèves dans ma classe, mais je peux avoir 2 ou 3 préparation différente pour répondre aux besoins de mes élèves le plus possible», a raconté Annie Gagnon-Ouellet, enseignante en classe d'accueil, à l’école internationale du Phare.
Les services sont également complets, dans l’une de ces classes, on retrouve deux élèves syriens atteints de surdité.
«C'est un beau travail qu'ils doivent faire pour apprendre les deux langues», a confié Sylvianne Croteau, interprète du langage des signes à l'école Du Phare.