Un élève électrosensible ne peut plus fréquenter son école de Ville Mont-Royal, car les ondes WiFi qui circulent dans son école le rendent malade. Trois professeurs lui rendent visite pour qu’il complète sa quatrième secondaire, mais ses parents s’inquiètent pour l’année prochaine.
La commission scolaire Marguerite-Bourgeoys refuse de payer ces professeurs l’année prochaine. Les parents cherchent donc une autre école qui pourrait accueillir leur fils.
Si la science ne s'entend pas encore sur les effets nocifs des ondes électromagnétiques sur la santé, des médecins au Québec diagnostiquent tout de même l'électrosensibilité. Au CHUM Notre-Dame, le médecin de cet élève a même aménagé une aire d'attente spéciale pour ses patients.
«La maladie n’est souvent pas reconnue, dit celui-ci. On prend les gens pour des fous. On demande que des accommodements soient faits, comme de couper le WiFi et les téléphones cellulaires en classe.»
Les symptômes sont pourtant bien réels pour cet étudiant qui a préféré ne pas dévoiler son visage ni son vrai prénom, ayant peur d’être ridiculisé.
«J’ai des maux de tête, des problèmes de sommeil, a dit le jeune homme à TVA Nouvelles. Ça a commencé au mois de décembre, à l’arrivée des compteurs intelligents.»
Son père Hugues Carignan a proposé à l’école de créer une zone blanche, un secteur de l’école protégé des ondes WiFi. Celle-ci préfère toutefois engager des professeurs pour les cours à domicile.
Ce problème n’est pas un cas unique et d’autres parents cherchent à inscrire leurs enfants dans une classe à l’abri de l’internet sans-fil. Or, cette offre est très faible au Québec.
«Certaines personnes sont affectées par les radiofréquences, a dit Stéphanye Robert, une mère qui cherche une place pour sa fille. C’est comme une allergie. Ce n’est pas tout le monde qui est allergique aux chats, mais on reconnait tout de même l’allergie.»
La commission scolaire assure chercher une solution pour accommoder cet étudiant. Pour sa part, le ministère de l’Éducation confirme qu’il n’existe aucune politique gouvernementale pour appuyer les écoles devant cette problématique.