Même s’il se réjouit de la commande de 75 appareils de la CSeries, Pierre Karl Péladeau persiste à dire que le gouvernement Couillard a commis une erreur en investissant uniquement dans l’appareil de Bombardier et non dans la compagnie mère.
«Nous ne pouvons faire autre chose que nous réjouir de cette nouvelle [...] mais on persiste à penser que ce n’est pas le véhicule le plus approprié», a déclaré le chef du Parti québécois jeudi.
La compagnie américaine Delta Air Lines a confirmé l’achat de 75 appareils de la CSeries de Bombardier. La commande comprend également une option sur 50 autres appareils.
M. Péladeau a soutenu que c’est son parti qui avait incité l’ancien ministre de l’Économie Jacques Daoust à venir en aide à Bombardier. Il croit toutefois que le montant de 1,3 milliard $ accordé par Québec aurait dû être investi dans des actions de Bombardier et non pas dans la seule CSeries.
Le chef péquiste a par ailleurs tenu à souligner que la situation de l’avionneur québécois demeurait «fragile».
«Il ne faut pas de raconter des histoires. Les flux de trésorerie sont négatifs et les marges d’exploitation sont en baisse», a-t-il fait valoir.
Pierre Karl Péladeau a ajouté que Bombardier allait avoir besoin de nouvelles injections de capitaux.
«C’est la raison pour laquelle nous sommons le gouvernement fédéral de faire le nécessaire pour que cette contribution [...] puisse soutenir notre industrie aéronautique», a dit le chef de l’opposition officielle.