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Le bras de fer se poursuit dans la rue

Les tensions entre les chauffeurs de taxi et ceux d’Uber sont loin de s’apaiser. Les deux groupes sont d’ailleurs descendus dans la rue pour défendre leur cause et «passer un message au gouvernement», vendredi midi, au centre-ville de Montréal.

D’une part, quelques centaines de représentants de l’industrie du taxi se sont rassemblés devant le siège social de la Caisse de dépôt et placement du Québec afin de dénoncer une fois de plus les pratiques d’Uber, qu’ils jugent illégales.

Le groupe a ensuite commencé à marcher sur la rue Saint-Jacques Ouest et s’est même retrouvé sur le chemin des manifestants «pro-Uber», qui eux, étaient rassemblés au square Victoria.

Quelques échanges verbaux musclés ont eu lieu entre des chauffeurs de taxi et ceux d’Uber, mais aucune intervention policière n’a été nécessaire.

«Voleurs!»

Par contre, la tension entre les deux groupes était palpable. Même des chauffeurs de taxi qui ne participaient pas à la manifestation ont profité de la congestion routière aux abords du square Victoria pour invectiver les chauffeurs d’Uber depuis leur voiture.

«Voleurs! Voleurs de jobs!» a crié un chauffeur de taxi, qui a eu droit à un doigt d’honneur en guise de réponse.

«Payez vos impôts comme tout le monde! C’est pas croyable ce que vous faites», a lancé un autre chauffeur de la compagnie Taxi Diamond.

Les manifestants «pro-Uber» ont marché pendant quelques minutes au centre-ville jusque devant une tour à bureaux du boulevard René-Lévesque Ouest, qui abrite notamment les bureaux du ministre des Transports, Jacques Daoust.

«On est ici pour passer un message au ministre et lui faire entendre raison. On veut qu’il sache que les Québécois veulent plus de choix. On veut qu’il sache qu’il est possible de faire une réglementation équitable pour tous», a déclaré Jean-Nicolas Guillemette, directeur général d’Uber Québec.

D'autre part, à Québec, une cinquantaine de chauffeurs de taxi ont manifesté devant le parlement.

Projet de loi imminent

Rappelons que la semaine dernière, Uber Québec avait convoqué la presse afin d’annoncer une escalade des moyens de pression d’ici au 12 mai, date prévue pour le dépôt du projet de loi sur l’industrie du taxi.

Le ministre Jacques Daoust souhaite en effet déposer très prochainement un projet de loi qui obligerait Uber à louer des permis de taxi s’il veut continuer d’opérer au Québec. Le gouvernement voudrait aussi forcer Uber à payer la TPS et la TVQ sur chaque course, ce qui réduirait considérablement son avantage économique sur la concurrence.

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