À l’occasion de la première visite officielle du ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, vendredi à l’hôtel de ville de Québec, le maire Régis Labeaume a plaidé pour un investissement du fédéral dans le déploiement des appareils CSeries de Bombardier.
«J’ai toujours pensé qu’il fallait financer Bombardier. Je l’ai dit au ministre, d’ailleurs», a d’abord commenté le maire de Québec. «Je le pensais il y a un mois, je le pensais il y a deux mois, et je le pense encore plus aujourd’hui.»
«Tous les pays dans le monde subventionnent leurs grosses compagnies aériennes», a poursuivi Régis Labeaume en évoquant Boeing (soutenue par le gouvernement américain), Embraer (le constructeur aéronautique brésilien) et le groupe européen Airbus (basé en France).
«Je ne vois pas pourquoi on est timide par rapport à un investissement public dans une compagnie aéronautique. Tout le monde le fait. On n’a pas à être gêné de ça», a lancé le maire à l’attention du gouvernement fédéral.
Le gouvernement fédéral, pour sa part, n'est aucunement pressé d’ouvrir les cordons de sa bourse pour Bombardier comme l’a fait le gouvernement du Québec l’automne dernier, si l’on se fie aux propos du ministre des Finances Bill Morneau vendredi à Québec.
Au lendemain du dévoilement d'une commande de 75 appareils CS100 par le géant américain Delta Air Lines, le ministre n'a pas voulu dévoiler les intentions du fédéral.
Bill Morneau s’est borné à répéter que son gouvernement continue d'étudier le dossier de Bombardier et qu'il est encore trop tôt pour annoncer une décision : «Je n’ai rien de spécifique à dire en ce moment», a-t-il indiqué devant la presse.