Celui que Pierre Karl Péladeau considérait comme un mentor, l’ancien premier ministre du Québec Bernard Landry a qualifié de «tragédie» la situation dans laquelle se retrouve aujourd’hui le chef démissionnaire du Parti québécois.
«Quand les enfants sont affectés par les dommages collatéraux, ça devient une tragédie», a-t-il exprimé sur les ondes de LCN.
Bernard Landry connaît les défis de la conciliation famille et politique: un défi qui est surmontable, croit-il, à condition d’avoir la chance de compter sur une relation familiale extrêmement solide comme il a lui-même vécu.
«Je comprends sa peine et sa détresse. Il a toute ma sympathie. En politique, c’est encore plus difficile. On commence à travailler à 6 h du matin et l'on termine à minuit. C’est un travail extrêmement exigeant», a-t-il souligné.
«On m’a déjà demandé si je jouais au golf et ma réponse était non. Quand j’avais un après-midi de libre, ce n’était pas pour le golf, c’était pour la famille», a-t-il poursuivi.
Quel avenir pour le PQ?
Bernard Landry ne démontre pas d’inquiétudes quant à l’avenir du Parti québécois, même après le départ de celui qu’il avait appuyé dès son arrivée en politique.
«À la dernière course à la chefferie, rappelez-vous la qualité des candidats, a-t-il mentionné. Le Parti doit réfléchir et ne rien bousculer sans traîner les pieds, mais parfois, du malheur peut surgir le bonheur.»
Au-delà de la prochaine course à la chefferie — une deuxième à l’intérieur du même mandat —, M. Landry rappelle les raisons pour lesquelles il voyait d’un bon œil l’arrivée de M. Péladeau à la tête du PQ.
«L’arrivée de Péladeau venait équilibrer les choses, car on avait la droite et la gauche réunies, a-t-il noté. Le parti va avoir à rééquilibrer son image surtout que l’on parle de convergence des forces souverainistes.»