De nombreux politiciens ont réagi avec étonnement, voire la stupeur, à la suite de la démission surprise de Pierre Karl Péladeau, cet après-midi, comme chef du Parti québécois.
La ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, Dominique Anglade, a confié en entrevue à Pierre Bruneau, au TVA 17h, qu’elle ne «l’avait pas vu venir» et qu’elle avait trouvé «troublante» l’allocution du chef démissionnaire.
«Vous l’avez entendu, c’est d’autant plus déchirant, il était émotif. Quand on pense au temps qu’il a investi, il a fait une course à la direction, il était chef de l’opposition et il avait des convictions profondes par rapport au Québec et où il voulait le mener.»
La ministre libérale était la première dans le camp du gouvernement à s'exprimer publiquement sur cette annonce-choc.
«De devoir faire un choix entre sa famille et ses convictions politiques, c’est dur», souligne Mme Anglade, d’autant plus difficile, précise-t-elle, que M. Péladeau a des enfants d’âge primaire, rappelant que c’est dans ce contexte familial que Lucien Bouchard avait lui aussi décidé de quitter la vie politique.
«On demande beaucoup à un chef de parti, la pression est énorme et les engagements significatifs.» Oubliez les fins de semaine, il n’y en a pas, ajoute-t-elle.
«Je trouve ça très émouvant de voir ce qu’il a fait. C’était bienvenu dans le discours politique, au Parti québécois également, de voir quelqu’un qui provient du monde des affaires.»
«Je tiens à souligner très certainement sa contribution», conclut-elle.