L’ancienne première ministre et chef du Parti québécois (PQ), Pauline Marois, s’est dite attristée lundi d’apprendre la démission de Pierre Karl Péladeau.
«Je suis profondément bouleversée, émue et attristée», a déclaré Mme Marois sur les ondes de LCN. Celle qui a joué un rôle-clé dans l’arrivée de Pierre Karl Péladeau en politique en 2014 a indiqué qu’elle respectait sa décision, basée sur des raisons familiales.
«Dans ma vie, souvent, on m’a posé la question: “Si vous aviez un jour à faire un choix”, et quant à moi, j’ai toujours répondu la même chose: entre ma vie de famille, entre ma vie privée, ma vie amoureuse et ma vie politique, je choisirais ma vie de famille, car c’est elle qui, dans mon cas en tout cas, me donnait l’équilibre nécessaire pour assumer ensuite la tâche publique qui est tellement exigeante à cet égard», a expliqué l’ex-première ministre.
L’ancien chef du Bloc québécois Gilles Duceppe, un ami personnel de M. Péladeau, a abondé dans le même sens.
«J’ai beaucoup de solidarité envers lui. C’est quelqu’un qui avait un rêve, qui a toujours ce rêve, j’en suis convaincu, de faire du Québec un pays, mais qui, devant le choix entre la famille et les tâches que ça impose être un chef de parti, a dit: “c’est la famille”, et on doit respecter ça», a-t-il affirmé à LCN.
Selon M. Duceppe, Pierre Karl Péladeau, «qui n’a pas eu une jeunesse facile», ne voulait pas que ses enfants passent à travers les mêmes épreuves qu’il a affrontées.
De son côté, Pascal Bérubé, le premier député à avoir appuyé Pierre Karl Péladeau dans la course à la direction du PQ, a dit ressentir de la peine pour son ami.
«J’étais son organisateur en chef, je l’aime beaucoup, je suis très près de lui, et aujourd’hui, ce qu’on réalise, c’est que la politique, c’est difficile pour la vie personnelle. Il y a beaucoup de renoncement à faire, de sacrifices», a réagi le député de Matane.