L’annonce de la démission du chef du Parti québécois Pierre Karl Péladeau a provoqué de la surprise à Ottawa.
«C’est une triste nouvelle pour tout le mouvement (souverainiste), a commenté le député bloquiste Luc Thériault après la période de questions, lundi. Personne n’était au courant.»
Le député de Montcalm croit en revanche que le PQ a les reins assez solides pour se remettre.
«Je sais que c’est un parti qui a une structure solide et je pense qu’il a tout ce qu’il faut pour affronter l’événement. C’est un parti qui a du ressort.»
Selon le député bloquiste Xavier Barsalou Duval, le PQ a amplement le temps de choisir un nouveau chef avant les prochaines élections provinciales, qui auront lieu dans environ 2 ans et demi.
«Je ne pense pas que c’est la fin du monde», a-t-il tranché à ce sujet.
Les alliés de M. Péladeau comme ses adversaires fédéralistes à Ottawa ont souligné le «courage» de son engagement politique.
Tous se sont bien gardés de prédire les répercussions sur le Parti québécois ou le mouvement souverainiste.
«On a souvent annoncé la mort d’un parti. Je me rappelle en 2011, on disait que le parti libéral n’existait plus. On a prouvé le contraire. On verra pour le mouvement souverainiste», a indiqué le député libéral de Honoré-Mercier, Pablo Rodriguez.
La conciliation travail famille est un défi de tous les instants au sein de la classe politique, ont par ailleurs noté la plupart des députés interrogés dans le foyer du Parlement.
M. Péladeau a affirmé qu’il quittait ses fonctions principalement pour des raisons familiales.
«C’est très dur comme vie et c'est très dur pour les familles», a laissé tomber le ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion.
Le député de Louis-Saint-Laurent Gérard Deltell a noté que les enfants sont souvent les premières victimes des aléas de la politique. «Parfois c’est brutal et cruel une cour d’école», a-t-il lâché.