C'est l'étonnement général chez les ténors péquistes de la Mauricie après l'annonce soudaine de la démission du chef Pierre Karl Péladeau.
«C'est une surprise. C'est vous qui me l'apprenez», a sursauté l'ancien ministre Guy Julien.
Celui-ci avait appuyé sans réserve M. Péladeau dès l'automne 2014 en vantant ses qualités «d'homme d'affaires et d'homme de famille».
En évoquant ouvertement «l'homme de famille», Guy Julien regrette presque de ne jamais avoir su si bien dire.
«Il est sûr que je regarde d'autres collègues qui ont eu des divorces parce qu'ils avaient de jeunes enfants. La politique c'est très demandant.»
L'ex-députée de Champlain, Noëlla Champagne, vit une déconvenue à la hauteur de ses immenses attentes à l'endroit de M. Péladeau. Elle l'avait qualifié de «nouveau René Lévesque, 50 ans après le premier».
«De le voir pleurer aujourd'hui, ça m'a surprise parce qu'il est atteint profondément. Ça, c'est clair et net. Il est complètement déchiré», a-t-elle commenté.
Martin Beaudry, qui avait agi comme organisateur de M. Péladeau en Mauricie lors de la course à la chefferie.
«C'est une journée triste pour le Parti québécois, pour le mouvement souverainiste et pour l'ensemble du Québec. Quand on perd un politicien de talent, peu importe son opinion politique, c'est toujours quelque chose de triste», a affirmé M. Beaudry.