La députée péquiste de Joliette Véronique Hivon a été secouée, à l’instar de l’ensemble de ses collègues, par l’annonce de la démission de son chef Pierre Karl Péladeau.
«J’étais ce midi dans un dîner de la Chambre de commerce et je n’avais donc pas regardé mon téléphone durant trente minutes. Quand je l’ai pris, j’ai vu tous les messages et appels m’indiquant qu’on avait un caucus téléphonique. Je ne le croyais pas», a-t-elle raconté.
Pierre Karl Péladeau, lors d’une brève conversation avec l’ensemble de ses députés, a expliqué les motifs de sa décision. Un choix que comprend sans difficulté Véronique Hivon.
«Il était très ému. Il nous a dit qu’il nous aimait, qu’il aimait le Parti québécois et qu’il était très fier de ce qu’il avait accompli pour les Québécois, a-t-elle décrit. Visiblement, M. Péladeau en est venu à la décision que c’était la seule décision. Malgré la folie et le choc que ça provoque aujourd’hui, sa voix intérieure lui disait que c’était la bonne chose à faire pour préserver ce qu’il y a de plus précieux à ses yeux.»
Au-delà de l’onde de choc créée autant au sein du parti que sur l’ensemble de l’échiquier politique québécois, Mme Hivon retient l’impact positif du chef démissionnaire sur l’avenir du PQ.
«Il nous a dit qu’il demeurait un militant, quelqu’un de convaincu. On lui doit beaucoup. Qu’il ait osé faire ce saut, qu’il ait osé se lancer dans l’arène alors qu’il était dans une position très confortable et qu’il ait osé, aussi, faire prendre des virages au Parti québécois, un virage de rassemblement notamment, ce sont des choses importantes pour la suite.»
Et la suite des choses, Véronique Hivon n’a pas voulu la commenter, elle dont le nom risque de revenir régulièrement dans les discussions pour assurer la succession de Pierre Karl Péladeau à la tête du parti.
«C’est la journée Pierre Karl Péladeau», a-t-elle simplement laissé entendre.