La ville albertaine de Fort McMurray prend des allures apocalyptiques à la suite des gigantesques feux de forêt qui sont en train de la ravager.
«C’est une histoire d’horreur», a raconté Raoul Bergeron, un ouvrier de la construction qui, comme des centaines d’autres Québécois, se trouve actuellement dans la région pour y travailler.
M. Bergeron résidait dans le secteur de Beacon Hill, l’un des premiers à avoir reçu l’ordre d’évacuer.
«Je suis bloqué à l’aéroport, il n’y a plus de chemins», a-t-il dit à TVANouvelles.ca. La ville fait maintenant face à une pénurie de nourriture, même le restaurant de l’aéroport a dû fermer ses portes étant incapable de répondre à la demande. «Il n’y a même plus d’essence dans la ville, il n’y a plus de ville», a-t-il laissé tombé.
Pendant l’évacuation, M. Bergeron raconte avoir vu «des familles complètes» à l’extérieur pendant que leur résidence brûlait. Quant à l’endroit où lui-même habitait, il ne se fait plus d’espoir : «Ça doit être tout brûlé», croit-il.
Des évacuations trop tardives?
Le travailleur croit que les autorités ont peut-être trop tardé avant de procéder à l’évacuation de la ville. «Le feu a avancé rapidement, les gens n’étaient pas prêts», explique-t-il. Un grand nombre de résidents de Fort McMurray ne sont pas originaires de l’endroit, et ils n’ont donc pas tous leurs repères. À son avis, il aurait fallu plus de temps pour faciliter les évacuations. Il craint maintenant que des gens aient péri dans cette catastrophe.
Maintenant, tout ce que Raoul Bergeron souhaite, c’est de revenir au Québec. Il est toutefois coincé à l’aéroport en attendant de pouvoir embarquer sur un vol. À son avis, cela n’arrivera pas avant demain soir.