Chaque année au Québec, plus de 80 enfants reçoivent un diagnostic de tumeur cérébrale. C'est le cas de Béatrice, une fillette de Shawinigan dont les parents ont eu la chance d'être hébergés au Manoir Ronald McDonald, ces installations financées par le Grand McDon, qui se tient aujourd'hui.
Béatrice Girardeau a six ans. Elle semble en parfaite santé, mais ce n'est pas le cas. En octobre dernier, les premiers symptômes de son cancer au cerveau sont apparus.
«Elle a commencé à avoir une légère paralysie du visage, côté gauche, des épisodes de vomissement», raconte sa mère, Lyne O'Cain.
Béatrice a été opérée quelques jours plus tard à l'hôpital Sainte-Justine afin d'enlever une masse logée dans son cervelet.
Un neurochirurgien a réussi à enlever 80% de la masse. Par la suite, Béatrice a reçu, pendant plus d'un mois, 45 traitements de chimiothérapie et une trentaine en radiothérapie.
«J'étais couchée sur une table, puis ils me mettent un masque, puis après ça, la machine, elle tourne alentour de moi, puis elle prend des photos», de dire la petite Béatrice
Une semaine tous les mois, pendant un an, elle doit continuer à suivre des traitements de chimiothérapie sous forme d'une pilule qu'elle avale.
Ses parents ont dû passer trois mois consécutifs à Montréal pour les premiers traitements et doivent revenir souvent à l'hôpital Sainte-Justine pour des examens. Ils ont dû abandonner temporairement leur emploi et ne savent pas ce qu'ils auraient fait s'ils n'avaient pas pu être hébergés au Manoir Ronald McDonald.
«Quand il faut que tu fasses deux, trois, quatre heures de route pour te rendre dans les lieux de traitement, des fois plusieurs fois par semaine, c'est impossible», de dire le père de Béatrice, Éric Girardeau.
Chaque année, plus de 2600 parents et enfants sont hébergés au Manoir. C'est le Grand McDon et des montants versés par des donateurs qui permettent le fonctionnement de l'établissement.
Ses parents comptent sur la recherche et la découverte de nouveaux médicaments pour faire disparaître complètement ce qui reste de la tumeur.
Quant à Béatrice, elle ne pense qu'à une chose: revoir très rapidement ses amis de la maternelle.
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